Face à la montée des prix de l'électricité, le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures pour limiter le phénomène et tenter de ménager la facture des Français. La ministre de la Transition énergétique, Barbara Pompili a annoncé la relève du volume de l'Arenh de 20 TWh supplémentaire. Depuis 2010, EDF est dans l'obligation de vendre 100 TWh de sa production nucléaire et hydraulique, au prix fixe de 42 € le MWh aux fournisseurs alternatifs qui en faisaient la demande chaque année via un guichet. Avec cette hausse du plafond, les fournisseurs concurrents d'EDF vont donc pouvoir s'approvisionner à un prix plus faible que sur les marchés. Mais ces 20 TWh leur seront vendus à 46,2 euros/MWh. Et tous les fournisseurs ne seront pas servis. Pour l'année 2022, ils avaient demandé près de 160 TWh selon la Commission de régulation de l'énergie.
Ce relèvement de l'Arenh s'ajoute à la baisse, pour un an, de la taxe portant sur l'électricité (TICFE) à son niveau minimum prévu par le droit européen à compter du 1er février prochain.
Ces deux mesures devraient bloquer « la hausse des tarifs réglementés de vente de l'électricité à 4% TTC au 1er février pour les consommateurs résidentiels alors que, sans intervention de sa part, la hausse aurait atteint 35% », précise le ministère de la Transition écologique. La hausse des tarifs réglementés pour les petits consommateurs professionnels en métropole sera également bloquée à 4%, de même pour l'ensemble des entreprises en outre-mer et Corse.
Ces mesures complètent le chèque énergie exceptionnel de 100 € distribué à 5,8 millions de ménages modestes et le gel des tarifs réglementés de gaz à leur niveau du mois d'octobre 2021 durant toute la durée de l'hiver et au besoin jusqu'à la fin de l'année 2022.