Utiliser des pneus pour stimuler le développement de la faune et de la flore marine. Une initiative incongrue ?
Le directeur de l'Agence française pour la biodiversité (AFB), Christophe Aubel, insiste pour remettre l'opération dans son contexte : « À la fin des années 1970, ça s'est vraiment fait partout dans le monde, aux États-Unis comme au Japon, et bien plus que chez nous ».
À l'époque, pas de filière de recyclage pour les pneus. En faire des récifs artificiels apparaît alors comme une solution idéale pour réutiliser cette matière qui ne cesse de s'accumuler dans les décharges.
Le problème, malgré les bonnes intentions, c'est que l'opération est un échec cuisant. Non seulement les grappes de pneus sont peu investies par les organismes marins, mais elles menacent aujourd'hui d'endommager la flore marine. Pire, en se dégradant, elles pourraient libérer des substances toxiques.
Des tests sont en cours pour contrôler la qualité de l'eau dans la baie. Pour l'instant, aucune solution de remplacement n'est envisagée. L'AFB compte sur une renaturation progressive du milieu.