Lancé en 2015 par l'Institut Méditerranéen d'Océanologie, le programme « GhostMed » permet de recenser et d'évaluer l'impact des engins de pêche perdus sur la façade méditerranéenne française. L'Office français de la biodiversité (OFB) est partenaire depuis 2018 de ce programme qui vise à contrer le phénomène de pêche « fantôme » (« ghost fishing » en anglais). Aujourd'hui, le dispositif recense 1 320 engins de pêche perdus et « 127 (ont) été retirés ces dernières années », précise l'OFB. «Responsables du piégeage accidentel de nombreuses espèces, ces engins de pêche perdus tels que les filets de pêches, les casiers, les hameçons, altèrent les fonds marins et leur fonctionnement, et polluent la mer », explique l'OFB. « En plus de leurs impacts environnementaux, ils représentent un danger pour les usagers de la mer et constituent une perte financière non négligeable pour les pêcheurs », prévient-il.
GhostMed met à disposition, en ligne, une carte interactive et un formulaire (1) de signalement dans lequel sont renseignées les coordonnées GPS et des informations sur l'état des engins perdus. Les informations récoltées permettent ainsi de connaître la position des engins, d'évaluer scientifiquement leurs impacts et de prendre la décision de les retirer ou non.
L'objectif du programme est désormais de s'étendre à l'ensemble du bassin méditerranéen. Il pourrait aussi s'adapter à d'autres façades maritimes françaises.