Iamgold Corporation considère que le projet de Camp Caïman conduit par sa filiale française CBJ-CAIMAN intègre pleinement depuis sa conception l'objectif de préservation du patrimoine naturel (..) et met en oeuvre les techniques disponibles les plus avancées. Il prévoit en outre des engagements précis quant à la préservation de la biodiversité: revégétalisation de plus de 83% du site, protection de la faune et de la flore, précise le groupe, qui ajoute que son activité sera étroitement suivie et accompagnée par un Comité qui réunira régulièrement experts indépendants et associations concernées.
Mais dans le cadre du Grenelle, le groupe de travail sur la biodiversité a demandé l'abandon de ce projet au profit d'un programme de développement durable des communes concernées. La fédération France Nature Environnement (FNE) indique dans un communiqué du 5 octobre que cette exploitation minière industrielle n'est pas acceptable dans le cadre d'un développement durable de la Guyane et se félicite de l'abandon de ce projet qui reconnaît enfin la valeur de l'or vert.
L''étonnement'' de l'entreprise crée ''à son tour la surprise'' au sein des associations de protection de la nature, indique la fédération. Tout d'abord, ce projet était prévu dans un secteur reconnue officiellement d'intérêt écologique majeur, dont la valeur est démontrée par deux réserves naturelles, une zone humide de valeur internationale classée Ramsar, le tout situé dans un Parc Naturel Régional, explique la FNE. Ensuite, comme l'ont très souvent répété les associations lors des diverses enquêtes publiques, les études d'impact ont souffert d'inventaires écologiques largement incomplets et les évaluations des impacts de cette activité industrielle étaient à approfondir (…), poursuit la fédération. Enfin, les engagements de Iamgold quant à la remise en état du site après l'exploitation sont aussi brumeuses que les petits matins sur le marais de Kaw (..),conclut la FNE.
Article publié le 10 octobre 2007