Avant crise, en 2008, ce montant ainsi que celui de l'objectif de 20% d'énergies renouvelables en 2020 était estimé à 70 milliards d'euros, soit 0,45% du PIB à cette date. La récession a fait chuter ce coût de 22 milliards d'euros, soit 48 milliards d'euros (0,32% du PIB) Même si l'économie connaît une embellie dans les années à venir, le coût de l'objectif n'atteindra plus les niveaux estimés avant crise, indique la Commission européenne.
Bruxelles s'est aussi penché sur le coût d'un objectif de -30% d'émissions de GES en 2020 par rapport à 1990. Le paquet Climat européen conditionne sa mise en œuvre à la conclusion d'un accord international climatique ambitieux et d'objectifs semblables des autres pays de la communauté internationale. Réduire de 30% les émissions de GES en 2020 coûtera 33 milliards d'euros supplémentaires, soit 81 milliards d'euros au total (0,54 % du PIB en 2020).
Certains bénéfices issus de la réduction des émissions compenseront une partie de ces coûts, comme l'amélioration de la santé publique du fait d'une moindre combustion d'énergies fossiles. La Commission chiffre les bénéfices d'une meilleure qualité de l'air entre 6,5 et 10 milliards d'euros en 2020.
Autre effet positif de la crise sur les émissions : l'Irlande n'aura plus besoin d'acheter de crédits Kyoto supplémentaires pour respecter son objectif (-13% en 2012 par rapport à 1990), a indiqué l'Agence irlandaise de la protection de l'environnement (EPA) dans un communiqué du 28 avril. La distance à l'objectif du pays est d'environ 15%.
Article publié le 03 mai 2010