Les enfants de l'école lyonnaise Michel-Servet, située à proximité de la sortie du tunnel de la Croix-Rousse, sont-ils condamnés à vivre fenêtres fermées pour ne pas respirer les gaz d'échappement des voitures ? En mars 2020, un collectif de parents soutenus par Greenpeace France avait lancé une procédure pour exiger de la ville, de la métropole et de l'État des mesures de nature à réduire l'impact de cette pollution, en restreignant notamment la circulation au sein du tunnel de la Croix-Rousse, d'une part, une indemnisation pour les préjudices subis en raison de l'exposition de leurs enfants entre 2018 et 2020, d'autre part. Les autorités publiques saisies ayant rejeté leur réclamation, ils s'étaient alors tournés vers le tribunal administratif.
Vendredi 24 février,
Le tribunal considère ainsi qu'aucune disposition légale ou règlementaire ni aucun principe n'ont été méconnus. Il juge par ailleurs que la pollution élevée au dioxyde d'azote sur le site résulte d'une pluralité de facteurs. La circulation automobile n'en serait responsable qu'à hauteur de 40 %, le reste étant imputable à la topographie particulière du site et à la forte congestion du trafic sur les quais du Rhône. Enfin, un report de la circulation automobile vers d'autres axes paraît inenvisageable. Interrogée par la Tribune de Lyon, la maire du Ier arrondissement, Yasmine Bouagga, précise que des travaux sont prévus dans l'école, dont l'installation d'un système de VMC double flux pour améliorer la qualité de l'air intérieur. Les parties requérantes pourraient faire appel.