Les ampoules à incandescence sont dans le collimateur car peu efficaces : seule 5 % de l'énergie est transformée en lumière, le reste étant transformé en chaleur. Or l'éclairage participe à l'effet de pointe, qui nécessite de faire appel à des moyens de production d'électricité thermique fortement émetteurs de gaz à effet de serre (GES). Il constitue donc un secteur clé d'amélioration de l'efficacité énergétique.
L'éclairage, un secteur énergivore et émetteur de GES
Le remplacement des ampoules à incandescence par les ''basse consommation'' permettrait d'éviter une consommation d'électricité de 8 térawatts heures chaque année, soit l'équivalent de deux fois la consommation annuelle d'électricité des Parisiens. Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), l'éclairage engendre chaque année dans le monde 1.900 millions de tonnes de CO2, soit près de 4 fois les émissions annuelles de gaz à effet de serre de la France, et absorbe 19 % de la production d'électricité de la planète.
Dans certains secteurs d'activité comme le tertiaire, l'éclairage représente près de 35 % de la facture énergétique en France. Dans le résidentiel, l'éclairage représente 9 % de la facture d'électricité des ménages.
Les consommateurs partagés sur la disparition des ampoules à incandescence
180 millions d'ampoules sont vendues chaque année en France. En 2007,152 millions des ampoules vendues étaient à incandescence, 23 millions ''basse consommation '' (75 % de classe A et 25 % de classe B), 4 millions à halogène et un million de ''LED''. En 2007, 68 % des ménages possédaient au moins une lampe basse consommation.
Selon un sondage réalisé en novembre 2009 par Canal énergie pour Lucibel auprès de 830 personnes, si 90 % des personnes interrogées déclarent avoir déjà acheté des ampoules à économie d'énergie, 12 % affirment avoir préféré stocker des ampoules à incandescence avant leur disparition pour compenser l'absence des ampoules à incandescence.
69 % des personnes interrogées se disent peu informées sur le sujet : 25 % s'interrogent sur le recyclage, 23 % sur les différentes qualités d'éclairage, 23 % voudraient des précisions sur les économies générées et des explications sur la technologie, 20,5 % sur les équivalences en watts entre les ampoules à incandescence et à économie d'énergie.
Malgré tout, 68 % des sondés se disent satisfaits de leur premier achat d'ampoule à économie d'énergie (15 % sont très satisfaits) alors que 8 % jugent qu'elles constituent une nouvelle contrainte. 55 % attendent une baisse des prix (contre 72 % en mai 2009), 42 % attendent un allumage plus rapide (contre 60 %), près de 50 % constatent une amélioration dans le choix des modèles proposés. Selon Christophe Bennehard, directeur général délégué de Lucibel, ''la critique des sondés porte sur les premières générations d'ampoules à économie d'énergie, la recherche a, depuis, permis de limiter les défauts relevés.''