Améliorer la combustion des bateaux fluviaux pour réduire la pollution atmosphérique, c'est l'objet du projet River qui vient de démarrer pour trois ans. Entre 2018 et 2050, 6.600 moteurs sur des bateaux existants devront être remplacés, et 2.400 bateaux entreront en service, selon HEI, l'école d'ingénieurs qui pilote ce projet Interreg Nord-Ouest doté d'un budget de 3,3 millions d'euros.
Le principe est de développer un moteur diesel alimenté par de l'oxygène à la place de l'air. Ainsi, l'absence de l'azote présent dans l'air supprime la formation des oxydes d'azote (NOx). Un abattement de 99% est attendu. Les émissions seraient constituées d'eau et de dioxyde de carbone, suffisamment pur pour être capté et stocké à bord. "La règlementation actuelle autorise le stockage à bord de gaz à une pression de 20 bars. Avec le bateau sur lequel nous ferons nos essais, qui tournera environ 24 à 28 heures par semaine, cela implique un vidage par semaine", indique Abdel Aitouche, pilote du projet River et enseignant chercheur au département électronique, électrique et automatique de HEI. De plus, la technologie développée devrait permettre une réduction de 15% de la consommation de carburant.