L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) annonce, par communiqué de presse, avoir mis en demeure les filiales d'Areva, exploitants des installations nucléaires des sites du Tricastin et de Romans-sur-Isère (Drôme), d'améliorer leurs moyens de gestion des situations d'urgence dans le cadre des actions post-Fukushima. Au total, l'ASN publie six décisions datées du 26 juin, mettant en demeure Areva NC (1) , Socatri (2) , la société d'enrichissement de Tricastin (SET (3) ), Eurodif (4) et Comurhex (5) pour le site du Tricastin et FBFC (6) sur le site de Romans-sur-Isère. Ces sociétés disposent de quatre à huit mois pour se mettre en conformité.
En juin 2012, l'ASN, tirant de premières conclusions de la catastrophe de Fukushima, publiait des prescriptions pour chaque centrale nucléaire, avec plusieurs échéances, les dernières devant être mises en œuvre fin 2016.
Pour les sites de conversion, d'enrichissement et d'entreposage de l'uranium d'Areva, l'ASN prescrivait de disposer, avant le 31 décembre 2016, de locaux et de moyens d'urgence résistant à des situations extrêmes, ainsi que la mise en œuvre de dispositions transitoires à compter du 30 juin 2013 (notamment des moteurs diesel de secours provisoire).
Les études transverses de gestion de crise, envoyées à l'ASN par Areva le 28 juin 2012, ont été jugées satisfaisantes. Mais "par courrier du 26 juin 2013, Areva a proposé d'autres dispositions que celles initialement prévues, avec de nouvelles échéances, sans apporter les justifications nécessaires", indique l'ASN, concluant : "Les dispositions des décisions du 26 juin 2012 ne sont donc pas respectées".