La taxe kilométrique sur les poids lourds, qui sera mise en place en Alsace en 2011 puis généralisée au territoire national en 2012, doit s'appliquer aux camions de plus de 3,5 tonnes circulant sur le réseau routier national non concédé, soit 12.000 km de réseau national non autoroutier.
Ce sont 1,5 milliards d'euros, dont 300 millions pour sa seule collecte, qui seraient ponctionnés chaque année sur l'économie via cette nouvelle taxe, ont indiqué le GFI et TLF dans un communiqué commun.
Les transporteurs et les industriels dénoncent un frein à la compétitivité du pavillon routier français et une nouvelle atteinte au pouvoir d'achat des Français. Selon le GFI et TLF, l'incidence selon le niveau de la taxe pourrait représenter pour les entreprises du secteur routier une augmentation des charges à collecter allant jusqu'à 32 % de leur chiffre d'affaires etpour les exportateurs industriels, éloignés des ports et aéroports, elle entraînerait un sérieux désavantage compétitif.
Pour Philippe Grillot, président de TLF, cette taxe va être répercutée sur les industriels utilisateurs du transport routier, qui à leur tour l'intégreront dans leur prix de vente. Au final, c'est le consommateur qui paiera, a-t-il affirmé lors de la conférence de presse.
Le GFI et TLF demandent la mise en place d'une étude d'impact et de faisabilité technique et juridique et l'instauration du principe d'isofiscalité : la compensation par une réduction à due concurrence de la taxe professionnelle pour les industriels, la suppression de la taxe professionnelle sur les véhicules et l'extension au transport de la loi TEPA pour les transporteurs.
Article publié le 15 octobre 2008