Pointée du doigt par l'ONG Respire, la cuisson au gaz augmenterait de 20 % le risque de développer des affections des voies respiratoires dans les logements. « Les appareils de cuisson au gaz sont émetteurs de pollution de l'air intérieur avec des conséquences sanitaires graves. 140 000 enfants souffrent d'asthme lié à la cuisson au gaz en France », prévient Tony Renucci, directeur général de Respire.
L'association alerte sur l'impact des gazinières, notamment l'émission de dioxyde d'azote (1) (NO2). En novembre 2023, une étude réalisée par l'Organisation néerlandaise pour la recherche scientifique appliquée (TNO), commanditée par l'ONG Clasp et Respire, révélait que 53 % des foyers français, équipés de gazinières, auraient dépassé le seuil journalier recommandé par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour le dioxyde d'azote. L'étude soulignait également l'inefficacité des équipements comme les hottes d'évacuation, souvent mal utilisées par les ménages, ce qui contribue à aggraver la pollution à l'intérieur des habitations.
« Suite à nos publications sur ce sujet, nous saisissons Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, afin de saisir l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) et réaliser une étude sur les conséquences sanitaires de la cuisson au gaz », a annoncé, le 16 avril 2024, M. Renucci. Il saisit également Claire Pitollat, députée Renaissance des Bouches-du-Rhône et présidente du Conseil national de l'air, afin de documenter la nécessité de réaliser une nouvelle étude sanitaire.