Parler de transports et de réchauffement climatique revient bien souvent à parler d'atténuation des usages : changer son véhicule thermique par un véhicule électrique, réduire le trafic aérien ou la circulation. Mais qu'en est-il des infrastructures et de leur nécessaire adaptation ? Car chaque année, la mal-adaptation des routes ou des voies ferrées coûte au moins 3 milliards d'euros en dommages et réparations en Europe (contre 600 000 euros en 2010).
Nadia Gorbatko, journaliste chargée du dossier pour Actu-Environnement, revient sur les enjeux, les difficultés et les premières réponses apportées en France à ce problème de plus en plus prégnant.
Pour explorer le sujet en profondeur
Face aux nombreuses menaces climatiques qui pèsent sur ses infrastructures, la société SNCF Réseau, la filiale du groupe chargée de gérer son réseau ferré, a déjà mis en œuvre plusieurs réponses aussi bien technologiques qu'humaines.
- Adapter au climat les infrastructures routières et ferroviaires : un parcours minutieux, mais payant
Pour accompagner les collectivités et les gestionnaires privés, l'Agence de la transition écologique (Ademe) et le Centre d'études et d'expertise sur les risques, la mobilité et l'aménagement (Cerema) ont chacun élaboré leur méthode de travail pour diagnostiquer la vulnérabilité de l'ensemble des composantes d'un territoire.
Aux dernières nouvelles
En juillet dernier, le ministère de la Transition écologique a lancé l'élaboration de la troisième édition du Plan national d'adaptation au changement climatique (Pnacc 3). Cette étape s'appuie sur trois groupes de travail, dont l'un spécialement consacré à la résilience des infrastructures et des services publics. Leurs conclusions sont attendues avant la fin de l'automne.