Morangis : ressources Toit

Programme de 10.900 m2 avec une exploitation agricole de 7.780 m2, un programme immobilier de 3.667 m2 et 49 logements

"Notre souhait a été d'intégrer la campagne dans un morceau de ville, pointe Willem Pauwels, directeur de Sud Aménagement, mandataire du projet Ressources Toit. L'idée était d'acquérir une synergie entre l'agriculture urbaine et les programmes immobiliers". Le projet prévoit ainsi la construction de 49 logements (construits avec les objectifs de la réglementation RT 2020) mais également la mise en place d'une exploitation agricole. Une partie des logements est conçu pour accueillir des salariés exploitants. Le contexte s'y prêtait : le futur site, en péri-urbain, comprend des friches industrielles (ancienne usine textile) et agricoles. Au final, l'exploitant cultivera les 7.800 m2 de terres agricoles mais également les espaces extérieurs du programme immobilier. L'ensemble de la production sera ensuite distribuée en circuit court : à destination des entreprises situées à proximité et à travers l'installation d'une épicerie solidaire gérée avec des associations caritatives. Un système de recueil de l'eau de pluie permettra d'alimenter les espaces verts.

Vaucresson : VO2

Programme de 10.461 m2 avec 130 logements, introduction à l'agriculture urbaine et la relocalisation des activités de centre-ville

"Pour ce projet, nous avons cherché des sources alternatives de micro-énergie pour alimenter les logements, explique Nicolas Eymard, directeur du développement foncier chez Adim développement immobilier, mandataire du projet VO2. Nous avons identifié la chaleur fatale des égouts et du tunnel de l'A86 à proximité. Nous fournirons au final 50% des besoins en eau chaude sanitaire et en chauffage".
Le projet intègre également 800 m2 en toiture de panneaux photovoltaïques. Les habitants des 130 logements pourront piloter leur performance énergétique, grâce à une interface sur leur mobile ou tablette. Le projet s'appuiera sur le label énergie positive et bas carbone et vise les niveaux 3 pour l'énergie (sur quatre, le dernier étant le meilleur) et 1 pour le carbone (sur deux). Les bâtiments répondront également à la réglementation RT 2012 -20%. Les façades seront composées à 20% d'un manteau bois.
Dans le cadre du label Cradle to Cradle, le projet prévoit également de remettre aux occupants un "passeport de matériaux" qui indique les matériaux et colles utilisés. Dans cette optique, une analyse de cycle de vie des produits utilisés a été réalisée. Les espaces verts occuperont 40% de la sur face du site (dont un quart sera productif et la récolte équivalente aux besoins de 75 personnes sera distribuée aux habitants). Les terrasses végétalisées permettront notamment de retenir l'eau de pluie. L'excédent sera orienté dans les jardins. Les eaux pluviales des toitures comme celles issues du ruissellement seront collectées dans des bassins de rétentions. Celles des terrasses non accessibles seront récupérées pour une réutilisation dans les WC des bâtiments et pour l'arrosage.

Bagneux : Le temps sur mesure

Programme de 25. 030 m2 avec 322 logements, associés à des locaux d’activités, des services et des commerces.

"Pour ce projet, nous nous sommes concentrés sur les axes de la sobriété et l'efficacité énergétique ainsi que la dimension comestible du paysage", pointe Antoine Botrel, responsable de programme immobilier au sein du groupe Lamotte, mandataire du projet le Temps sur mesure.
La stratégie développée joue sur l'apport de lumière pour disposer d'un meilleur éclairement et de chaleur. "Les bâtiments respecteront la réglementation RT 2012 -10% mais pour la lumière nous irons un peu plus loin : nous viserons un cinquième de surface minimale de parois vitrées alors que la limite imposée est de un sixième", précise Antoine Botrel. Autres leviers développés : une conception qui tient compte de l'orientation des bâtiments au soleil, une attention accordée à l'étanchéité de l'enveloppe du bâti, un choix de forme simple dans l'architecture pour limiter les ponts thermiques.
Le projet s'appuiera sur le label énergie positive et bas carbones. L'opération profitera du réseau de chaleur géothermique de la ville pour alimenter une partie des logements. "Pour lutter contre le phénomène d'ilot de chaleur, nous travaillons sur la végétalisation des espaces verts : 20% des espaces sont gardés en pleine terre, 7% sont du maraîchage sur le toit des bâtiments, 7% du jardin sur dalle et 9% des mailles sauvages, type noues, potager etc., les 22% restant étant des nouvelles voies et des placettes plus minérales", détaille Antoine Botrel.

Romainville : LAB 21-ZAC de l'horloge

Programme de 13.447 m2, auxquels s’ajoutent 1.000 m2 de ferme urbaine en toiture avec une offre mixte logements étudiants, services et bureaux.

"Notre idée est de réaliser une boucle thermique entre les différents usages tertiaire et résidentielle du programme pour limiter au maximum les consommations, explique Bruno Sadorge, directeur de programmes chez Alsei, mandataire du projet LAB 21. Nous allons récupérer la chaleur des serveurs informatiques des immeubles de bureaux pour chauffer la résidence étudiante et l'eau chaude sanitaire de l'ensemble des bâtiments". Selon leur bureau d'études, 60% de la consommation d'eau chaude pourrait ainsi être produite par l'énergie fatale des serveurs. Le projet prévoit également l'implantation de panneaux solaires hybrides sur 1.000 m2 de toitures pour produire de l’eau chaude sanitaire pour la résidence étudiante et de l’électricité pour l’ensemble du programme. Il envisage aussi la création d'une centrale géothermique au niveau des massifs de fondation des immeubles. Autre source identifiée : la récupération de la chaleur des eaux grises.
Le projet s'attachera également à limiter les déperditions liées au bâti (conforme à la réglementation RT 2012). "Sur l'ensemble du programme, la structure et les planchers seront en bois ainsi que la façade de la résidence étudiante qui représentera environ 50% du projet, souligne Bruno Sadorge. En revanche, la façade des immeubles de bureau sera vitrée : celle-ci est orientée sur la voie publique et le paysage d'un immeuble en bois peut ne pas être apprécié, nous avons préféré la pérennité du verre". Les opérateurs compenseront les émissions de carbone qui n'ont pas pu être évitées à travers un projet de plantation d'arbres en Amazonie Péruvienne.
Concernant les déchets, un composteur sera installé sur le site et les nouveaux entrants recevront un livret d'accompagnement pour des pratiques vertueuses. Les produits issus des cultures maraîchères en bioponie sur la toiture des bureaux alimenteront les restaurateurs et traiteurs. La toiture de la résidence étudiante accueillera quant à elle des espaces végétalisés. Enfin, les eaux pluviales seront récupérées pour l'arrosage ainsi que pour les sanitaires et le nettoyage.

Les Lilas : Grands Lilas

Programme de 27.195 m2 avec une résidence étudiante, des lieux de productions culturels et artistiques, et un hôtel.

"Nous avons engagé un travail sur le label bâtiments bas carbone (BBCA) 28779 pour l'ensemble des bâtiments, indique Nissim Haguenauer, architecte coordinateur pour l'équipe du projet Grands Lilas pour Gare du Nord Architecture. Nous visons le niveau excellence, ce qui est aujourd'hui une réelle innovation car en France il n'a pas encore été atteint". Le projet doit ainsi obtenir 25 points dans le système de valeur du label. Un point équivaut à 10kg de CO2 non émis ou 15 kg de matériaux biosourcés stockés. L'équipe compte ainsi recourir à des isolants biosourcés (paille, laine de chanvre ou laine de bois) et du bois pour les planchers ainsi que dans la structure des bâtiments. Ainsi, si les ossatures extérieurs et des trames seront en béton, l'intérieur en revanche reposera sur une ossature secondaire en bois. "Nous n'utiliserons pas d'isolants par l'extérieur car ils sont soumis à des pressions de chaud, de froid, d'humidité, de sécheresse et aujourd'hui parmi les isolants souples vendus, seule la garantie décennale est proposée alors que pour nous un bâtiment doit durer 100 ans" . Les bâtiments seront chauffés et refroidis par géothermie. L'eau chaude sanitaire des logements sera garantie par des panneaux solaires thermiques.
Concernant la gestion de l'eau de pluie, l'intégralité du site restera perméable sauf une voirie pour véhicules lourds. L'équipe du projet compte également conserver une butte boisée sur environ 4.000 m2 en friche. "Le site présente une biodiversité exceptionnelle notamment pour ses oiseaux, nous avions amorcé un premier travail pour essayer de réduire les impacts, un diagnostic de biodiversité sera lancé cet été", note Nissim Haguenauer.

Clichy-sous-Bois : B elvédère Métropolitain

Le programme comprend une partie résidentielle de 14.077 m2 (227 logements, une crèche, une maison des assistantes maternelles, un bâtiment pour des associations) ainsi que 2.5 hectares de sous-bois ouvert, de prairie et de vergers (800 m2).

"Pour ce projet nous avons opté pour une frugalité à la fois sur la programmation et dans les constructions, pointe Helen Romano, directeur général délégué Nexity Immobilier résidentiel. Nous avons dû composer avec un contexte particulier - une commune enclavée avec une population fragilisée, sur une terrain excentré et truffé de carrières". L'équipe du projet a donc décidé de conserver la partie basse du terrain, inconstructible, pour l'ouvrir aux habitants et l'aménager en vergers, pâturage pour des brebis et cultures hors-sol.
Le projet prévoit de distribuer l'ensemble de la production du site localement dans des structures dédiées (via une Amap, et un commerce solidaire et participatif). Les déchets verts seront éliminés grâce à du lombricompostage.
Pour la partie logements, l'équipe vise l’obtention du niveau 1 (sur 3) du label biosourcé, soit 18kg/m2 de matériaux issus de biomasse animale ou végétale. 90 logements seront donc en ossature et façade bois, les autres en béton. Le projet prévoit également de végétaliser 3.500 m2 de toitures.
D'un point de vue énergétique, entre 30 et 60% des besoins en eau chaude sanitaire seront couverts grâce à une récupération de la chaleur de serveurs numérique. Un complément sera assuré par des panneaux solaires placés en toiture. Le refroidissement et le chauffage des logements sera quant à lui en partie assuré (couverture d’environ 50% des besoins de chauffage) grâce à de la géothermie peu profonde (3m). Les bâtiments répondront ainsi à la réglementation RT 2012 - 20%.

Arcueil : Ecotone

Le programme s’étendra sur 81.870 m2 et comprendra des bureaux, un hôtel, des commerces, une crèche, et une résidence chercheurs et jeunes actifs.

"Dès le début de la conception, l'ensemble des participants ont souhaité intégrer la notion de biodiversité et de biomimétisme, notamment par la création d’un comité scientifique dédié, composé du centre d’excellence européen du biomimétisme de Senlis, du groupe Elan (Ecologue), du Muséum national d’histoire naturelle et du laboratoire de recherche biodiversité d’Engie – Crigen -" , souligne Pauline Philippe, chef de projet chez Elan, assistant à maîtrise d'ouvrage du projet Ecotone. Leur idée est de s'inscrire et s'inspirer de la nature. Des projets ont été développés avec différentes starts-up dans cette optique. Ainsi, les équipes vont par exemple installer des enveloppes de bâtiments réactives à la teneur en eau de l'air : ces dernières imitent la pomme de pin dont le mécanisme de fermeture des écailles protège les graines de l'humidité. Autres : la dépollution des sols par mycorémédiation ou encore l'utilisation de pompes dont le mouvement imite les nageoires de dauphins permettant une réduction de 30% de consommation d’énergie. Les concepteurs souhaitent également végétaliser les patios et les bords de planchers des bâtiments. Ils visent un prolongement du corridor écologique le long de la parcelle du projet et de l'autoroute (le site se situe au croisement de l’A6a et de l’A6b). Les espaces verts seront arrosés grâce à la récupération de l'eau de pluie et des moutons viendront également les pâturer.
Concernant le mix énergétique, les partenaires prévoient de s'appuyer sur le réseau de chaleur urbain (60% de géothermie), la récupération de la chaleur des eaux des douches et lavabos, 3.000m2 de panneaux photovoltaïques et vingt éoliennes. Ils projettent également de stocker de l'énergie pour une flotte automobile grâce à de l'hydrogène. "Nous avons décidé de mettre en place une centrale de distribution stocker de l'hydrogène, alimenté grâce à la centrale de distribution implantée au sein des infrastructures du marché de Rungis. Une surface foncière est réservée pour une possible évolution de la centrale de distribution en centrale de production et distribution in situ."
Le bois sera utilisé dans la structure dans les poteaux et pour les planchers (structure bois avec une chape béton afin d’améliorer l’inertie et l’acoustique du lieu) ainsi que les menuiseries.
Le projet compte obtenir le niveau very good de la certification Breeam (niveau 4 sur 6), très performant pour la certification HQE et le label biodiverCity. Il a également adopté la démarche d'écoconception Cradle to Cradle.

Villiers-sur- Marne : Balcon sur Paris

le programme de 127 000 m2 prévoit 670 logements, des bureaux, 2 hôtels, un cinéma multiplex et un Palais des congrès de plus de 2.000 places.

"A travers ce projet, nous avons voulu faire la démonstration que nous pouvions construire un quartier entier en utilisant le bois comme matériau structurel : les immeubles sont pensés comme des démonstrateurs de son potentiel dans la construction, pointe Benoit Porte, directeur du développement chez Sinteo, le bureau d'étude partenaire du projet Balcon sur Paris. Sur nos dix îlots, nous présentons six manières de construire en bois différentes".
Poteaux, poutres, planchers, ossatures de façade, le bois sera présent à hauteur de 60% y compris pour les immeubles de grande hauteur (49 mètres). Les équipes ont calculé que ce choix représentait l'équivalent de 900 hectares de forêt en absorption de CO2.
Elles tablent ainsi sur l'obtention du niveau 2 (sur 2) pour le carbone du label énergie positive et bas carbone et 3 pour l'énergie (sur 4, le dernier étant le meilleur). Pour ce dernier point, les partenaires comptent sur la conception bioclimatique ainsi que un réseau de chaleur et froid à l'échelle du quartier et des panneaux solaires photovoltaïque en toiture.
Autre axe du projet : la volonté des concepteurs d'introduire le projet dans la trame verte du territoire. "Les différents îlots du projet composent une mosaïque d'habitats, en lien les uns avec les autres et en contact avec les réservoirs de biodiversité à proximité, développe Benoit Porte. En augmentant l'indice global de végétalisation sur le projet, cela permettra également de réduire l'effet îlot de chaleur". Les partenaires visent ainsi le label BiodiverCity.