Le 7e salon des éco-industries ouvrira ses portes à la Foire internationale de Metz . Paul Arker, vice-président de la CCI-57 et cheville ouvrière de cette manifestation résolument, professionnelle, organisée en partenariat entre CCI 57, FIM et Le Républicain Lorrain se qualifie lui-même de croyant et pratiquant. ''Dans mon entreprise, on fabrique des billes de verre à partir de produits recyclés. Et même pour enduire ces billes, nous avons abandonné les composés organiques volatils au profit de l'eau. L'environnement et l'industrie constituent désormais un couple indissociable''. D'ailleurs, sans cela, comment expliquer la persistance du salon des éco-industries de Metz, au premier rang de ce genre de manifestation. Les 234 exposants établis sur 7000 m2, dont 60 % extérieurs à la région Lorraine et un fort contingent d'étrangers ont fourni le fond de la 6e édition. 23 colloques ont en outre distillé le savoir et permis les confrontations au cours des trois journées. Résultat : 5000 visiteurs, dont 75 % de Lorrains.
Pépinière d'idées
Sur de telles bases, le prochain salon a de quoi prospérer. ''Il s'agit pour nous d'une pépinière d'idées qui permet aux entreprises et aux collectivités de se renforcer sur le terrain de l'environnement. Or, dans ce domaine, nous avons d'abord commencé par réparer les dégâts causés. Désormais, nous travaillons à prendre en compte les nouvelles normes et même à remonter la chaîne jusqu'aux process'', explique Paul Arker. Car l'industrie est aujourd'hui globalement dans les clous des exigences d'environnement. Partout, les pollutions sont en baisse et les efforts pour économiser les énergies sont développés. ''C'est notre manière d'accomplir du développement durable. Nous l'avons entrepris en raison de l'obligation, mais nous l'affinons et le poursuivons parce que c'est notre intérêt'', insiste Paul Arker.
Vecteur de performance
S'il est évident que les dépenses d'environnement ont un prix, elles offrent aussi de formidables bases de progrès aux entreprises. Mieux, elles autorisent la mise en route de nouveaux process et produits, donc l'ouverture de nouveaux marchés. Une logique dynamique qui correspond exactement à la philosophie du salon des éco-industries. Forum aux bonnes idées et aux solutions innovantes, le salon de 2004 cherchera à mettre en évidence les nouvelles voies pour qu'entreprises et collectivités s'approprient les futurs débouchés. ''Les grands groupes industriels ne sont d'ailleurs pas les seuls à se porter sur ces marchés : de nombreuses PME travaillent dans des niches porteuses et l'arrivée dans la communauté européenne des anciens pays du bloc de l'Est va ouvrir une large gamme d'opportunité'' estime Paul Arker. Si la loi de 1992, qui se fixait la date butoir du 1er juillet 2002, pour ne plus mettre en décharges que des déchets ultimes n'a connu qu'une part d'accomplissement, force est de constater que les entreprises sont massivement entrées dans la collecte sélective. Elles trient, protègent le milieu, maîtrisent leurs approvisionnements générateurs de déchets et les certifications ISO 14 000 progressent. ''Tout cela est aussi vecteur de performance''estime Paul Arker pour qui le salon est la vitrine de cette dynamique.
