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12 septembre 2006
5 ans d’exploration bathymétrique pour les Géosciences marines

Conférence grand public / Lieu : Paris - France
Du Jean Charcot au Pourquoi pas ? 25 ans d’exploration bathymétrique pour les Géosciences marines

Philippe Huchon, professeur à l’Institut océanographique de Paris et à l’Université Pierre et Marie Curie

En 1979, les scientifiques embarqués sur le N/O Jean Charcot du CNEXO (maintenant Ifremer) assemblaient péniblement à la main des bandes de papier sur lesquelles s’incrivaient les courbes de niveau issues des mesures du nouveau sondeur bathymétrique multifaisceaux, le « Seabeam ». A chaque émission, 16 points de sonde étaient mesurés simultanément sur une largeur égale aux deux tiers de la profondeur d’eau (4 kilomètres par 6000 mètres de fond): le progrès était gigantesque par rapport aux sondeurs mono-faisceaux (une seule sonde à chaque émission) utilisés jusqu’alors. En 2006, ce sont 360 faisceaux couvrant une largeur de 20 kilomètres qui sont produits par le nouveau sondeur installé sur le N/O Pourquoi pas ? (ainsi baptisé en l’honneur du commandant Charcot), fruit d’une collaboration entre l’Ifremer et la Marine Nationale.
Parallèlement aux progrès de cet outil de base du géologue marin qu’est le sondeur bathymétrique, bien d’autres engins ont été mis au point ou améliorés au cours de ces 25 ans. Ils seront illustrés par des exemples vécus de campagnes océanographiques et bien sûr replacés dans leur contexte scientifique. En effet, les progrès dans nos connaissances, mais aussi dans les concepts, sont bien souvent issus de l’utilisation de nouveaux outils qui révèlent des facettes cachées des grands fonds, lieux encore aujourd’hui de bien des découvertes surprenantes.


Philippe Huchon est professeur à l’Institut océanographique de Paris et à l’Université Pierre et Marie Curie (Laboratoire de Tectonique). Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure de Saint-Cloud, agrégé de Sciences naturelles, docteur d’Etat, il fait la première partie de sa carrière à l’Ecole Normale Supérieure comme Chargé puis Directeur de Recherches. Il est ensuite nommé professeur d’abord à l’Observatoire océanologique de Villefranche sur mer puis à Paris. C’est un spécialiste de l’étude des marges continentales et de cinématique des plaques. Il a participé à de nombreux programmes de recherche, à commencer par le programme franco-japonais KAIKO dans les années 80, et à une vingtaine de campagnes océanographiques, souvent comme chef de mission, mettant en œuvre des outils variés (sismique, sonars, submersible, forage, etc.). Il a également été chargé de mission pour l’Océanographie au CNRS et participe à divers comités nationaux en liaison avec l’Océanographie.

Renseignements :

Institut océanographique de Paris
195, rue Saint Jacques 75005 Paris
Tel (33) 1 44 32 10 96 - fax (33) 1 40 51 73 16

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