Amiante, produits toxiques, pollution… autant de mots qui alarment et inquiètent. De plus en plus, la chimie fait peur. Pourtant, sans elle, impossible de concevoir de nouveaux médicaments. C'est grâce aux sciences chimiques que de nombreuses maladies ont été mises en échec et que la mortalité a diminué. La chimie contribue également à l'amélioration de l'hygiène, condition primordiale à la prévention de nombreuses maladies.

Cette perception alarmiste résulte surtout d'un manque d'information. Seul un effort d'éducation et de communication peut y pallier. C'est dans cet objectif que la Fondation internationale de la Maison de la Chimie organise, le 1er octobre prochain, le colloque ''Chimie et santé ''. Il s'agit de faire le point sur le lien de plus en plus étroit entre chimie et santé et, surtout, de permettre à tous de comprendre et de débattre sur les apports de la chimie au vivant.

Quatre conférences présentées par des spécialistes de la recherche universitaire et industrielle du domaine de la santé, parmi lesquels Jean-Francois Bach, immunologiste, Daniel Mansuy, directeur de recherche au CNRS et Bernard Meunier, président-directeur général de Palumed, aborderont :
- les risques et les bienfaits de cette interaction chimie et santé,
- le rôle de la chimie dans la mise au point des remèdes du XXIe siècle,
- la chimie du et pour le vivant,
- la synthèse de molécules hybrides, qui seront peut-être les médicaments de demain.

Des sessions en parallèle ponctueront l'après-midi. Elles illustreront notamment les applications de la chimie thérapeutique au traitement et au diagnostic des maladies (imagerie médicale, nanomédicaments…)ainsi que ses apports à la biologie moderne. Au-delà des perspectives attendues en santé humaine et animale, les recherches associant chimie et santé laissent espérer des retombées dans les domaines de l'agro alimentaire, la biotechnologie et l'environnement.