Les estuaires abritent de vastes surfaces de milieux humides qui sont des milieux fragiles souvent reconnus d’importance internationale. Ces zones humides représentent un important support de biodiversité et fournissent des services indispensables : épuration des eaux, production de ressources halieutiques, prévention des risques et aléas. En parallèle, ces mêmes estuaires sont des zones nodales dans le cadre des échanges économiques mondiaux, et constituent à ce titre des espaces stratégiques pour le développement des infrastructures industrielles et de logistique.

Concilier développement économique et préservation de la biodiversité sur les territoires estuariens ne va donc pas de soi et justifie que l’on considère les outils de gestion et d’aménagement aujourd’hui à disposition.

En France, la compensation écologique existe depuis la loi de protection de la nature de 1976, mais ce n’est que récemment que la réglementation a été renforcée pour intégrer cette logique. La logique ERC “Eviter, Réduire, Compenser” constitue une démarche qui vise à favoriser l’intégration de l’environnement dans les projets, dès leur conception. Elle est mise en œuvre sous des formes variées dans de nombreux pays tels que les Etats-Unis, l’Australie, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne.