La problématique du bâtiment du XXIè siècle a été réduite jusqu’à peu aux problématiques de la performance énergétique. Mais une approche plus environnementale et systémique se fait pressente au sein laquelle la biodiversité constitue une donnée centrale pour le bâtiment et la vie urbaine de demain .
Si la France propose ces jours ci une loi biodiversité, après celle de la transition énergétique et après les résolutions issues de la COP21 en décembre dernier c’est que la biodiversité est porteuse d’enjeux majeurs pour nos sociétés et qu’elle est en danger : pollution, fragmentation des habitats sur le territoire, activités humaines nocives pour le climat et l’équilibre des écosystèmes , surexploitation et la destruction de ressources biologiques.
Ce constat concernant l’érosion du patrimoine naturel et donc de la biodiversité, on le doit à l’homme : « simple » citoyen et consommateur, acteur du développement économique entrepreneur, employeur , élu/décideur et bâtisseur.
Bâtir et construire des bâtiments implique une responsabilité en termes de destruction, de préservation ou de production de biodiversité, aussi bien à travers le choix des matériaux (impact en termes de biodiversité « grise », mesure de l’empreinte biodiversité ) , qu’à travers la conception architecturale et paysagère de l’ensemble immobilier que que soit sa fonction (habitat, services 3aires, production industrielle ou commerciale) .
1)La réglementation est elle le levier pour obliger mieux prendre en compte la biodiversité ? Ne faut il pas investir sur la prise de conscience et des engagements à titre individuel et collective, capables de générer un « agir » et « faire agir » autrement ?
La biodiversité peut /doit arguer d’un bilan économique et social au service des gouvernants quel que soit le champ de leur pouvoir de décision et d’entrainement (la quartier, la ville, etc…).
Malgré la difficulté et l’altruisme de l’exercice, la mesure « du retour sur investissement » sur le long terme dépassant l’échelle des calendriers électoraux n’est elle pas un incontournable ? Comment l’approcher ?
2) Les élus de la Ville de Paris (« plan biodiversité » avec B. Delanoé , « plan 100ha » avec Anne Hidalgo) ont compris l’enjeu à long terme de ce défi en fixant des objectifs très ambitieux en termes de bâtiment notamment eu égard aux caractéristiques du patrimoine immobilier parisien. En s’appuyant sur des appels à projets pour expérimentation et réalisation, en requalifiant les cahiers des charges des acteurs de la mise en œuvre de cette politique au service du bien être des citoyens
Comment cela est il en train de se mettre place ? Quels les obstacles et les solutions
. Au-delà d’un travail pédagogique auprès de/et avec tous les acteurs, comment agir sur la réglementation ? Comment bâtir un argumentaire économique au service de la biodiversité urbaine?
. Quelle est la panoplie d’actions mises en œuvre par la mairie de Paris pour atteindre ses objectifs ambitieux au service de la biodiversité de la capitale?
.Quels sont les leviers scientifiques et techniques sur lesquels s’appuyer? Y a t il des freins ?