Changement climatique et prix du pétrole obligent, la France comme l’Union européenne se sont donnés des objectifs d’incorporation de biocarburants dans l’essence et le gazole : 5,75 % en 2010 pour l’’UE, 7 % pour la France, et 10 % en 2020 pour toute l’UE.
Ces objectifs peuvent sembler modestes sur le plan énergétique, mais ils sont en fait ambitieux sur le plan agricole, sauf à exporter les difficultés en important en masse de l’alcool brésilien.
Cet effort sera-t-il au moins efficace en terme de réduction des émissions de gaz à effet de serre ?
La réponse est moins évidente que les enthousiasmes ministériels voudraient le faire croire : seules de rigoureuses et complexes analyses du cycle de vie de ces bioéthanols et biodiesels permettent d’y voir un peu plus clair, encore que… la dernière étude sur le sujet sortie confidentiellement par l’ADEME en septembre dernier a suscité de telles contestations qu’elle a été retirée d’Internet très peu de temps après y avoir montré le bout de son nez !
Nous verrons aussi que bien d’autres impacts que les émissions de CO2 sont à prendre en compte, et que le bilan, pour tout simplifier, dépend aussi du contexte local ! M. Gosse nous donnera donc toutes les bonnes raisons d’être pour… ou contre ces fameux biocarburants