Les palétuviers forment des forêts côtières qui constituent l’un des systèmes végétaux les plus productifs au monde et interviennent pour une très grande part dans la production primaire totale de la zone intertidale. Ces végétaux halophiles produisent beaucoup plus de matériel organique qu’il n’en est utilisé, dégradé ou stocké sur place sous forme de litière, ce qui, dans ces zones régulièrement inondées par la marée, permet plus qu’ailleurs, des mouvements de matières organiques qui procurent de la nourriture pour de nombreuses et diverses communautés qui vivent dans ces milieux, allant des micro-organismes aux crabes brachyoures jusqu’aux grands vertébrés.

Cet excès de matériel organique est aussi exporté et intègre divers réseaux trophiques, tels ceux des estrans adjacents, des lagons et des récifs coralliens dans certains milieux.
Les conséquences de ces exportations se font sentir bien au-delà de la zone littorale avec un impact avéré sur la production des crevettes ou des poissons côtiers.

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