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30 septembre 2009
Conférence : Quand les agriculteurs recréent la forêt : le cas des Nkunku du Bas-Congo

Conférence grand public / Lieu : Montpellier (34) - France
A 15h

Cette conférence s'inscrit dans le cadre de l'exposition ''Cuisine et Saveurs du Monde. La forêt qui nourrit'' présente à Agropolis-Museum jusqu'au 2 juin 2010.

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par Régis Peltier, Chercheur en Agroforesterie au Cirad, département Environnement et Sociétés, UR Ressources Forestières et Politiques, membre de l’association Silva.

Dans différentes parties du monde, les agriculteurs créent ce que l’on appelle des agroforêts. Ces espaces qui ont l’apparence de forêts naturelles primaires ou dégradées sont très différents des systèmes de culture ou agroforestiers classiques qui au mieux associent quelques espèces entre elles : ils regroupent un grand nombre de composants (arbres, plantules, arbustes, lianes, herbacées) et d’espèces, « mimant » d’une certaine manière les écosystèmes forestiers naturels. Leur mise en place est souvent très ancienne et repose sur l’utilisation de pratiques et savoirs traditionnels.

Le sud-ouest de la République Démocratique du Congo fut jadis couvert par des savanes arbustives entrecoupées par des îlots de forêt dense. De nos jours, en raison des interventions d’origine anthropique, on constate que des savanes herbeuses remplacent peu à peu les savanes arbustives, pendant que des jachères très dégradées remplacent les forêts.
A la différence des forêts naturelles, les Nkunku sont un type de forêt artificiel, résultat de l’intervention séculaire des populations habitant les Districts des Cataractes et de la Lukaya.

Dès l’origine, les ancêtres Bakongo ont constitué des Nkunku dans les buts principaux de constituer des gîtes pour le gibier et de protéger les villages contre les ennemis éventuels. A cela se sont ajoutés la reconstitution de la fertilité des sols, la production de bois de construction, l’élevage des chenilles et la cueillette de produits forestiers non ligneux.
Néanmoins, depuis une dizaine d’années, en raison de la dégradation de la situation économico-sociale, moins dépendante de la structure clanique, de nombreux Nkunku sont saccagés par des équipes de bûcherons urbains.

Et pourtant, la pratique du Nkunku, profondément ancrée dans le subconscient des Bakongo pourrait devenir un auxiliaire efficace de la politique de restauration des forêts dégradées de cette région, contribuant à la sauvegarde de la diversité biologique et de son utilisation durable. Le projet européen Makala souhaite y contribuer en revalorisant ces pratiques traditionnelles de restauration et en appuyant les initiatives paysannes actuelles.
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Le billet d'entrée permet d'assister à la conférence, mais également à une visite libre des expositions temporaires et permanentes.

Contact : 04 67 04 75 00
museum@agropolis.fr

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