Par Adolphe NICOLAS, professeur Emérite, Laboratoire de Tectonophysique
ISTEEM (CNRS-UM2) Université Montpellier II

La crise financière, qui n’est au fond qu’une crise de croissance, occupe aujourd’hui les esprits. Elle ne doit pas masquer les deux crises autrement plus graves qui se profilent et marqueront la fin d'une folle croissance, aussi bien démographique qu’économique. Attendue la première, la crise énergétique est, paradoxalement, moins comprise et moins connue du public que la seconde, la crise climatique.

Pourtant l’énergie est au centre de nos vies, responsable de cette croissance qui a explosé avec l’utilisation des combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel). Or ces combustibles vont manquer prochainement, à commencer par le pétrole qui aurait atteint son pic de production, bientôt suivi par le gaz et probablement le charbon. Il sera très difficile de les remplacer, surtout en l’absence de mesures immédiates et radicales. Notre mode de vie en sera profondément affecté, pas nécessairement pour le pire. Ainsi, la crise climatique étant largement due au CO2 issu de ces combustibles, leur pénurie sera bénéfique, car elle en atténuera les effets, peut-être de façon décisive. Ainsi, de notre imprévoyance collective, pourrait résulter un mieux être pour nos petits-enfants.
La crise financière actuelle pourrait conduire à des décisions collectives sans précédents dans notre histoire. Ne peut-on espérer que les crises climatique et énergétique, d’une dimension infiniment plus importante, aillent plus loin et conduisent à une gouvernance planétaire ?

Horaire :
18H00 : Accueil à l’amphithéâtre du lycée Georges Brassens, Bagnols sur Cèze
18H15 : Exposé de Adolphe Nicolas
19H30 : Débats et questions
20H00 : Départ pour le dîner au restaurant, pour les inscrits.

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