Le récent rapport sur le climat de la commission d’experts des Nations Unies datant de 2007 ne laisse plus aucun doute sur ce que les nombreuses intempéries indiquent déjà : Le monde se trouve au milieu d’un processus dramatique de changement climatique. Par conséquent, la politique se retrouve face à une exigence importante – l’exigence de la gestion durable – et elle tente de réagir au niveau national comme au niveau international : L’Union européenne (UE) a présenté en 2006 une nouvelle Stratégie en faveur du Développement durable ; M. Sarkozy à peine élu Président de la République française en mai 2007 a immédiatement convoqué un comité « Environnement » qui réunissait experts et représentants de la société civile pour permettre par un dialogue avec les citoyens l’élaboration d’un plan d’action ; la chancelière de la République fédérale d’Allemagne Mme Merkel a mis le sujet du changement climatique sur l’agenda du sommet des G-8 en été 2007 et même le Président des Etats-Unis M. Bush y a enfin signalé sa disposition de prendre en considération des mesures pour la protection du climat. Les responsables politiques semblent avoir compris que nous ne pouvons pas continuer à vivre et à gérer comme nous le faisons actuellement sans détruire les bases naturelles de notre vie. En même temps, le changement climatique, en tant qu’aspect visible et reconnu du débat, ne représente que la pointe émergée de l’iceberg : énergies durables et efficacité des ressources, biodiversité, conséquences sociales de la mondialisation entre autres par le mot-clé de gouvernance, etc.

C’est dans ce contexte, que se place la discussion actuelle sur la nécessité d’un Développement durable qui a relancé non seulement le débat scientifique mais aussi de société. Le savoir scientifique demeure pourtant univoque : Le mode de vie occidental ainsi que la croissance continue de la population mondiale avec ses divers effets secondaires, menacent les systèmes écologiques globaux et risquent d’épuiser les ressources de notre planète, et ceci de manière si rapide que non seulement les générations à venir mais également la majorité des hommes vivants aujourd’hui se verront confrontés aux conséquences considérables. Seuls quelques rares sceptiques doutent de ces faits et qualifient la problématique de mouvement à la mode.

Selon la définition du sommet de la Terre des Nations Unies de 1992 à Rio, le concept du Développement durable vise l’intégration de l’action économique, écologique et sociale. D’après celui-ci, le Développement durable doit devenir l’impératif de toute action politique, économique et de société judicieuse. En fin de compte, ce processus de mise en pratique d’une telle conception directrice n’est pas moins que la transformation civilisatrice de nos sociétés. C’est exactement ceci que reprend le 10ème Dialogue Franco-Allemand qui traitera par conséquent des questions suivantes : A quel endroit, l’impératif d’un Développement durable touche-t-il les principaux domaines politiques de l’Union européenne comme la politique économique et sociale ou la politique étrangère et de sécurité et comment influence-t-il ces derniers ? Comment peut être transposé le savoir sur l’urgence de la situation en action européenne porteuse d’avenir ? Dans quelle mesure le public est-il sensibilisé et comment peut-on l’intégrer dans l’action ?

Le Développement durable ne rend pas seulement indispensable l’intégration de tous les niveaux au sein d’une société – du niveau individuel en passant par le régional jusqu’au niveau national. C’est également au niveau international et particulièrement au niveau européen que l’échange est indispensable car il s’agit de phénomènes et enjeux globaux. Quelles sont alors les démarches entreprises par les différents Etats européens et l’UE ? Est-ce que l’UE peut et doit prendre un rôle de précurseur en matière de Développement durable au niveau mondial ?

Nous vous invitons à venir discuter, lors du 10ème Dialogue Franco-Allemand, ces questions d’avenir cruciales avec des experts renommés et de penser ainsi l’Europe de demain.

Une manifestation de :
ASKO EUROPA-STIFTUNG, Sarrebruck
en cooperation avec :
l’Institut Franco-Allemand (Deutsch-Französisches Institut), Ludwigsburg
l’Institut de Politique Européenne (Institut für Europäische Politik), Berlin
la Chaire de politique étrangère et de relations internationales, Université de Trèves
le Centre International de Formation Européenne, Nice/Berlin

Langues de travail :
français et allemand (traduction simultanée)