En France métropolitaine, près de 17 millions d’habitants sont exposés au risque d’inondation par débordement de cours d’eau d’après l’évaluation préliminaire des risques d’inondation réalisée par l’État en 2011. Les impacts sur les populations, l’activité économique, l’environnement et le patrimoine sont importants.

Face à ce risque, les Programmes d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI) ont pour objectifs de garantir la sécurité des personnes et des biens, d’améliorer la résilience des territoires et de protéger l’environnement et le patrimoine culturel. Ils constituent l’un des principaux outils opérationnels de mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Gestion des Risques d’Inondation au niveau des territoires.

Pour bénéficier de subventions issues du fonds Barnier, les programmes dont le coût dépasse 2 millions d’euros doivent faire l’objet d’une évaluation socio-économique. Le contenu attendu de l’évaluation à présenter est décrit dans un guide méthodologique publié en 2018 par le Commissariat Général au Développement Durable (CGDD) du Ministère de la Transition Écologique et Solidaire. Les choix effectués entre projets sont de cette façon justifiés sur la base de méthodes rigoureuses, communes et objectives.

Dans la méthode de référence nationale, la prise en compte des bénéfices sanitaires reste insuffisante. Pour progresser sur cette question, le CGDD organise un séminaire sur l’évaluation des bénéfices de la prévention des inondations et met l’accent sur l’évaluation des dommages psychologiques qui, selon de nombreux travaux scientifiques, sont loin d’être négligeables post inondation.