Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement
Retour aux archives de l'agenda

Du 21 novembre 2009 au 7 février 2010
Exposition : Le temps de la fin

Événement grand public / Lieu : Clermont-ferrand (63) - France
“Gagner le combat qui oppose temps de la fin et fin des temps est la tâche qui nous est proposée aujourd’hui“ écrivait Günther Anders, en 1960 dans Le temps de la fin. Cet hiver se tient le sommet de Copenhague où la communauté internationale tentera de trouver un accord global pour lutter contre les conséquences désastreuses de nos systèmes de production et de consommation sur le climat. De la disparition des distances spatiales et temporelles à notre pouvoir manisfeste de destruction à grande échelle (déclenchement de cataclysmes, risque industriel, armes atomiques), en passant par la réduction et la dégradation de nos ressources (matières premières, diversité biologique, pollution), la perspective de l’avènement de la catastrophe dans un monde fini constitue le nouveau paradigme par lequel nous devons reconsidérer notre rapport au monde. L’époque est à la gestion du risque et à la mise en place de stratégies de défense et de résilience.

Réduit par le dogmatisme scientifique, obscurci aux bénéfices d’enjeux dématérialisés et d’une exploitation de la peur, ce combat inspire anxiété et impuissance. Les deux expositions présentées pour la saison 2009-2010 au Centre d’Art contemporain la Tôlerie, Le temps de la fin et Résilience proposent d’appréhender autrement ces problématiques à travers le regard d’une nouvelle génération d’artistes qui en ont fait l’un des axes privilégiés de leur travail.

Les artistes réunis dans l’exposition Le temps de la fin trouvent leur point de croisement dans le développement d’une pensée écologique, une esthétique de la catastrophe et une irréductible mélancolie. Ils revisitent à la lumière des enjeux contemporains la grammaire des formes et les peurs de l'eschatologie universelle et des grands mythes fondateurs. Il y est question d’origine, de disparition, de claustrophobie, d’engloutissement, de contagion, de pesanteur des atmosphères… Ils redéfinissent les frontières d'un champ d’action individuelle et leurs oeuvres apparaissent comme autant de réponses à taille humaine, désarmantes par leur modestie et leur précarité, à la démesure de notre action collective.

Certaines flirtent avec une romantique nostalgie du monde perdu et participent d'une esthétique de la ruine. D'autres sont l'expression d'une révolte sourde, tentatives obstinées et dérisoires pour lutter contre la mécanique industrielle en lui opposant des gestes manuels et artisanaux. Des artistes arpenteurs redéfinissent des champs d’exploration dans un monde archi-défrichés et dans un syncrétisme décomplexé entremèlent expertises scientifiques et expérimentations sensibles. D'autres oscillent entre ironie et quête spirituelle, et se font tour à tour visionnaires, activistes, missionnaires.

Alternatives aux discours anxiogènes dominants ces propositions réaffirment le rôle de l’artiste pour tisser les liens entre le passé et l’avenir, faire l’état des lieux et ré- enchanter le monde. Une juste mesure entre la mélancolie et l'action pour participer selon la formule de Jean-Pierre Dupuy, à l'élaboration d’un catastrophisme éclairé.


Tous les jours, sauf le lundi, de 14 h à 18h fermé le lundi et jours fériés.


Renseignements

Nov
21
Ajouter à votre agenda

Contacts