L’effet de la température de l’eau sur les organismes aquatiques a constitué un thème central des recherches en écologie aquatique dans les années 1970, en réponse aux interrogations de la société sur l’impact des installations industrielles utilisant de l’eau comme source froide dans leurs procédés, eau qui est ensuite restituée plus chaude dans les cours d’eau. Ce thème n’a plus occupé le devant de la scène pendant près de trois décennies, puis a été à nouveau extrêmement questionné à l’occasion de l’épisode caniculaire européen de 2003 et, de façon plus générale, au regard des signes de réchauffement climatique et des prévisions des modèles du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).

Dans ce contexte, le Ministère en charge de l'environnement, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et EDF ont constitué en 2006 un Groupe de Travail "Rejets thermiques des centrales électriques" afin de prévoir des dispositions à court et moyen terme permettant d'optimiser la gestion des épisodes caniculaires. Dans ce cadre, un programme de recherche "Thermie-Hydrobiologie" est mené depuis 2008 par EDF Recherche et Développement, IRSTEA et d'autres partenaires scientifiques afin de mieux connaître le rôle de la température dans le fonctionnement des biocénoses (ensemble des organismes vivants occupant un écosystème donné). Ce programme s'est attaché à développer de nouvelles connaissances scientifiques, apprécier les tolérances réelles des hydrosystèmes en situation de température extrême et évaluer l'impact des rejets thermiques sur l'attente des objectifs de bon état biologique de la Directive Cadre sur l’Eau.

Les présentations des résultats de ce programme seront réalisées par les contributeurs du projet et d'autres experts viendront également compléter cette restitution. La journée s'adresse à tout public.