L’avenir du vélo ne se joue pas qu’au centre. Le vélo est un service à la mobilité dans les centre-villes mais également en banlieue dense et dans le périurbain diffus, sur ces territoires façonnés pour l’usage de la voiture où les transports collectifs sont moins performants voire absents. Mieux, il apparaît aujourd’hui comme une remède efficace contre l’enclavement des franges urbaines et comme une véritable option, utilisé seul ou combiné aux transports publics, pour proposer des solutions alternatives à la voiture et à l’impact grandissant de son usage sur le budget des ménages.

Ces constats sur le développement de l’usage du vélo à l’échelle des bassins de vie et de déplacements appellent aussi d’autres problématiques: quelle échelle de réflexion, de planification et d’action pour le vélo ? Hier souvent cantonné à l’échelle du quartier et de la ville, le vélo doit désormais être prise en compte à l’échelle des agglomérations, des zones urbaines plus vastes, des réseaux de villes et des régions. Son développement, comme tout mode de déplacements à part entière, doit être intégré à une vision globale du territoire afin de permettre la mise en œuvre d’une intermodalité cohérente et efficace.

La Rencontre du Club des Villes cyclables 2008, outre des études de cas développées dans les ateliers du matin, sera également l’occasion de présenter les résultats de l’étude confiée au bureau de recherche 6T sur le vélo en banlieue dense par le Club des villes cyclables et la Coordination interministérielle pour le développement de l’usage du vélo, étude qui vise à identifier les obstacles à l’usage du vélo dans les quartiers de banlieue dense et à mettre en relief les conditions nécessaires à son développement en milieu suburbain, en termes d’aménagement, d’équipements, d’interconnexion et de communication.