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Actu-Environnement
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Du 22 octobre 2009 au 23 octobre 2009
Séminaire annuel d'ethnobotanique du domaine européen

Conférence réservée aux professionnels / Lieu : Forcalquier (04) - France
Du lis à l'orchidée, du nénuphar au ginseng, d'Aphrodite à Saint-Valentin écologie végétale du territoire amoureux.

Entre moly, pommes d’amour “qu’on trouve dans les champs”, lis du Liban et grenade, l’Odyssée, la Genèse, le Cantique des cantiques associent explicitement la fleur au domaine érotique. Jusqu’à nos jours, cette alliance des temps lointains, que chaque printemps renouvelle, n’a jamais été rompue.

Certaines plantes habitent volontiers les espaces divers du territoire amoureux ; les unes préfèrent les lieux obscurs ; d’autres s’affichent en pleine lumière.
Avec l’aide des herbes, on intervient sur le corps, on l’oriente, parfois à l’insu du sujet, vers le désir ou sa négation. Une feuille saura dire la première lettre du nom de la personne attendue, un fruit le nombre des enfants à venir.
À l’ordre symbolique, l’image florale offre des lieux exemplaires où exalter la passion, voire (plus rarement aujourd’hui...) sublimer le renoncement.
Qu’est-ce qui vaut à la rose rouge son rôle séculaire de messagère d’amour désirant ? Tandis que le lis de la vierge, celui que l’ange de l’Annonciation tient à la main, celui qui croît de lui-même (immaculée conception florale) sur la tombe des martyres, paraît sans descendance
moderne avouée.

Entre les images caricaturales de la flore (an-)érotique, une infinité de signes et de pratiques lèvent dans les parterres et (surtout) les friches du territoire amoureux. Leur inventaire est loin d’être achevé. Quant à la compréhension de l’écosystème érotico-botanique, il attend ses interprètes – en particulier dans l’espace comparatif méditerranéen, où l’imaginaire comme les/ses pratiques restent très actifs.

Le prochain séminaire voudrait contribuer à l’exploration de ces territoires où la flore est, de nos jours, plus souvent alliée qu’ennemie du désir – mais c’est aussi l’occasion de vérifier si l’aide végétale à la continence, sinon au renoncement, a complètement déserté le recours européen aux plantes (on ne vend pas seulement du ginseng au magasin diététique).

Contact : Musée départemental ethnologique
Prieuré de Salagon
04300 Mane
04 92 75 70 50
documentation.salagon@wanadoo.fr

Renseignements

Oct
22
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