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5 février 2010
Séminaire : Participation citoyenne, échelle et nature des territoires

Conférence réservée aux professionnels / Lieu : Lille (59) - France
Cadre
La question de l’implication des individus dans le devenir de leur territoire est devenue, depuis quelques années, un sujet d’intérêt majeur en aménagement, urbanisme avec des homologies et quelques différences dans le cadre des espaces qualifiés de naturels, des territoires ruraux et des métropoles. Cet « individu territorial » peut prendre tour à tour différentes figures, en particulier celles de l’habitant, de l’usager, du professionnel, de l’expert ou du militant…

Petit rappel historique
En France, jusqu’aux années 1970, la question de l’implication de l’individu dans les politiques d’aménagement, ou de gestion des espaces, ne mobilise pas les acteurs politiques ni les réflexions scientifiques. L’individu est un sujet d’un état républicain centralisé…au comportement très régalien, dans lequel les élus eux-mêmes n’ont que de faibles marges d’action. A Lille, on se souvient que l’emplacement de la ville nouvelle de Lille-Est est décidé par un ministre de l’équipement qui survole en hélicoptère des sites possibles, ou que la création de la communauté urbaine est annoncée de façon cavalière aux élus locaux. Aujourd'hui l'implantation d'un stade devient un casse-tête pour les acteurs politiques, à Lille, à Bordeaux comme à Lyon... La prise en compte de l’avis des citoyens commence à être posée avec l’institution des enquêtes publiques en 1976, et se manifeste avec force sur certaines scènes locales très médiatisées : le Larzac, les chantiers des centrales nucléaires. Ici c’est la figure du militant qui est mobilisée.

La montée en puissance de la question de l’implication des individus dans l’action publique territoriale peut sans doute être mise en parallèle avec la décentralisation du début des années 1980 et le renforcement des compétences au niveau local et régional (régionalisation), même si déjà certaines instances de participation existaient préalablement : par exemple, les conseils de quartiers à Lille sont nés en 1978, vingt-quatre ans avant que la loi du 27 février 2002 ne rende leur création obligatoire dans les communes de 80 000 habitants et plus.

La participation citoyenne : un foisonnement
L’action publique territorialisée, disons l’action publique locale, intègre aujourd’hui de plus en plus largement l’expression des individus non élus, organisés ou non. Un certain nombre de lois, promulguées depuis les années 1980, en crée l’obligation. Par ailleurs, certains élus voient, dans la participation des individus, un outil pour enrichir leur réflexion, et une certaine demande citoyenne se fait entendre. Un certain nombre de dispositifs sont utilisés ou expérimentés : parmi de nombreuses scènes du débat citoyen, nous pensons aux conseils de quartiers, aux ateliers populaires d’urbanisme, aux conseils communaux de concertation, aux conseils de développement des pays ruraux, aux conseils de développement des agglomérations, mais aussi aux comités de gestion, aux comités de pilotage des espaces naturels… mais il existe également des formes non institutionnalisées issues des arts (théâtre, atelier photographique), d’autres qui utilisent les avancées des sciences informatiques (modélisation, jeux de rôles), des médias et de la communication (e-débat) ou des réflexions engagées par la sociologie, la psychosociologie (conférences de citoyens, sondages délibératifs). La liste est longue et se modifie régulièrement.

Cette complexité contribue à donner son épaisseur sociale et politique au territoire, qui a par ailleurs une épaisseur culturelle, historique, géographique…. La diversité des acteurs du territoire est révélée au sein de systèmes complexes dans lesquels ils interagissent dans ce qu’il est convenu d’appeler des « jeux d’acteurs ». La question posée est de savoir comment l’individu devient un acteur pour son territoire, en fonction de quelle figure la plus efficiente : l’habitant, l’usager, le citoyen, le militant….

Objectifs
L’objectif de ce séminaire est d’initier une discussion entre des chercheurs (impliqués ou non) s’intéressant à la dimension participative de l’exercice du politique, qui proviennent de disciplines différentes et analysent les territoires à des échelles différentes et surtout portent leur attention sur des territoires de nature différente, qu’il s’agisse de métropoles, d’espaces ruraux ou d’espaces naturels. Ces regards croisés nous semblent particulièrement importants, car si l’on insiste aujourd’hui sur la multidisciplinarité, l’interdisciplinarité, il faut également envisager davantage de transversalité, au sein de l’étude des territoires.
Chacun présentera donc, avec les outils méthodologiques et conceptuels qui sont les siens, son regard sur cette problématique et gageons que ces analyses permettront d’amorcer les débats et … ouvriront peut-être la porte à de futures analyses comparatives.

Renseignements

Fév
5
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