La canopée est la partie de la forêt correspondant à la cime des arbres les plus hauts d’un peuplement forestier. On parle également de l’étage supérieur de la forêt.
En contact direct avec l’atmosphère et les rayons du soleil, elle constitue un écosystème à part entière. La canopée est un environnement qui présente une biodiversité et une productivité biologique très riches.
Longtemps consacré aux forêts tropicales humides, le terme canopée s’applique aujourd’hui à toutes les formations forestières et peut aussi être utilisé pour désigner les algues géantes flottant à la surface des océans.
A contrario, l’appellation voûte forestière tend à disparaître en même temps que les moyens d’observation permettent à l’homme et au chercheur de s’élever.
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Le mot canopée est récent, tout comme la possibilité de sonder cette zone à l’environnement si particulier.
L’observation de la canopée s’effectue grâce à des grues, des passerelles ou encore à bord d’un ULM ou d’un hélicoptère.
Les relevés sont réalisés grâce à des caméras ou à des appareils photo infrarouges pour une observation diurne comme nocturne. L’installation de pièges à insectes peut également renseigner sur les espèces en présence.
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Difficile à observer depuis la terre ferme, la canopée se situe à plusieurs dizaines de mètres de haut et concentre sur quelques mètres d’épaisseur plus de 80 % du feuillage des arbres.
La canopée joue un rôle primordial dans le processus de photosynthèse puisqu’elle capte 95 % du rayonnement solaire et absorbe 30 % des pluies. Un microclimat très spécifique s’y observe. Les températures que l’on y rencontre dépendent du type d’arbres, car la couleur des feuilles influence les variations de mercure.
Le niveau d’évapotranspiration module également les températures en fonction de l’ensoleillement, de la saison, de l’heure et de l’activité des espèces animales présentes, notamment celles des insectes.
La canopée contribue au bon déroulement du cycle du CO2 et au captage de carbone de l’atmosphère.
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L’environnement privilégié de la canopée en fait un lieu idéal pour certains animaux et végétaux que l’on ne rencontre qu’au sommet des arbres.
Oiseaux, lichens, mousses, fruits, plantes épiphytes, reptiles, petits mammifères et insectes s’y installent et s’y reproduisent massivement.
Les entomologistes trouvent dans la canopée de nombreux sujets d’étude et notamment des arthropodes de type coléoptère. Cette découverte est apparue comme une révolution au début des années 80, puisque le sol n’est finalement plus l’écosystème contenant la majorité des insectes. Les études réalisées à cette époque ont permis d’enrichir les bases de données entomologiques et d’accroître la biodiversité mondiale de 3 à 30 millions d’espèces !
Le fonctionnement de la canopée montre que de nombreuses molécules y sont exclusivement synthétisées.
Pour toutes ces raisons, la canopée, et d’autant plus celle des forêts primaires, mérite une attention particulière. Elle représente également une ressource précieuse pour l’industrie cosmétique, la pharmacopée et les recherches en biomimétisme.
Dernière mise à jour : 10/07/2022© Tous droits réservés Actu-Environnement. Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.
