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Actu-Environnement

Le Rapport du Groupe de travail III du GIEC (Mai 2007)

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) Actu-Environnement.com - Publié le 26/01/2007
Le Groupe d’experts intergouvernemental...  |    |  Chapitre 8 / 10
Réunis du 30 avril au 3 mai à Bangkok en Thaïlande, les quelque 400 délégués mandatés par les gouvernements de 120 pays se sont retrouvés pour évaluer les solutions envisageables pour limiter les émissions de gaz à effet de serre ou atténuer de toute autre manière les changements climatiques autour d'un rapport qui constitue le troisième volet du 4ème rapport d'évaluation du GIEC. Le résumé à l'intention des décideurs, synthèse d'une vingtaine de pages de ce rapport sur les mesures d'atténuation du réchauffement climatique en cours, a été finalisé le 3 mai dernier.

Télécharger le rapport en anglais

Télécharger le rapport en français


Les principales conclusions du compromis final sont les suivantes :

Les émissions globales de gaz à effet de serre (GES) ont cru depuis l'époque préindustrielle, avec une augmentation de 70% entre 1970 et 2004

Avec les politiques actuelles d’atténuation et les pratiques associées de développement durable, les émissions de GES continueront à croître dans les quelques décennies à venir

Il existe un Potentiel Economique d’atténuation des émissions globales de gaz à effet de serre, significatif au cours des prochaines décennies, qui pourrait être suffisant pour décaler la croissance des émissions globales ou pour les réduire en dessous des niveaux actuels.

En 2030, l'estimation des coûts macro-économiques de l’atténuation multigaz, cohérents avec des trajectoires de stabilisation entre 445 et 710 ppm CO2-éq, va d'une diminution de 3% à une faible augmentation du PIB global par rapport au scénario de référence. Cependant l’ampleur des coûts régionaux peut différer considérablement de celle du coût global.

Les changements dans le style de vie et dans les types de comportement sont susceptibles de contribuer à l'atténuation dans l'ensemble des secteurs. Les méthodes de management peuvent également jouer un rôle positif

Bien que les études utilisent des méthodes différentes, les avantages induits à court terme pour la santé, suite à la réduction de la pollution résultant des actions réduisant les émissions de GES, peuvent être substantiels dans toutes les régions du monde étudiées et compenser une part substantielle des coûts de l’atténuation

Les publications parues depuis le troisième rapport confirment qu’il peut y avoir des effets des actions des pays de l’Annexe I sur l’économie mondiale et les émissions mondiales bien que le rôle des fuites de carbone demeure incertain.

De nouveaux investissements sur la production d'énergie dans les pays en développement, l’amélioration des infrastructures énergétiques dans les pays développés, et les politiques de promotion de la sécurité énergétique, peuvent dans de nombreux cas créer des opportunités de réaliser des réductions d’émissions de GES par rapport aux niveaux de référence. Les avantages supplémentaires associés sont spécifiques à chaque pays, mais incluent souvent la réduction de la pollution de l’air, l’amélioration de la balance commerciale, l'extension de services modernes dans les zones rurales et l’emploi

Il y a de multiples options d’atténuation dans le secteur des transports X, mais leur effet peut être contrecarré par la croissance de ce secteur. Les options d'atténuation y sont confrontées à des obstacles multiples tels que les préférences des consommateurs et l'absence de politique dans ce domaine.

Les options relatives à l’amélioration de l’efficacité énergétique pour les constructions neuves et existantes pourraient réduire considérablement les émissions de CO2 avec un bénéfice économique net. Il existe de nombreux obstacles pour la mise en œuvre de ce potentiel, mais il existe aussi des avantages connexes importants.

Les possibilités d’atténuation dans le secteur industriel se trouvent essentiellement dans les industries intensives en énergie. La pleine utilisation des possibilités d’atténuation n’est réalisée ni dans les pays industrialisés ni dans les pays en voie de développement.

Les pratiques agricoles peuvent collectivement, pour un faible coût23, apporter une contribution significative à l’augmentation des puits du sol, aux réductions des émissions de GES et aux réserves de biomasse à finalité énergétique.

Les activités d’atténuation dans le secteur forestier peuvent réduire considérablement les émissions des sources et augmenter l’absorption du CO2 par les puits pour des coûts faibles et peuvent être conçues pour créer des synergies avec l’adaptation et le développement durable

Les déchets de la consommation sont un faible contributeur aux émissions globales de GES (<5%), mais le secteur des déchets peut contribuer à l’atténuation pour un coût faible26 et promouvoir le développement durable

Les options de go ingénierie, comme la fertilisation de l’océan afin de soustraire directement le CO2 de l’atmosphère ou le blocage de la lumière solaire en plaçant des objets dans la haute atmosphère, demeurent largement spéculatives et non prouvées, avec des risques d’effets collatéraux inconnus. Aucune estimation fiable des coûts de ces options n’a été publiée.

Pour stabiliser la concentration des GES dans l’atmosphère, les émissions mondiales doivent passer par un maximum et décroître ensuite. Plus le niveau de stabilisation est faible, plus le maximum et la décroissance doivent se produire tôt. Les efforts de
mitigation au cours des deux ou trois prochaines décennies détermineront dans une
large mesure l’accroissement à long terme de la température moyenne mondiale et les conséquences correspondantes du changement climatique qui pourront être évitées.

La plage des niveaux de stabilisation évalués pourrait être atteinte par le
déploiement d’un éventail de technologies qui sont sur le marché aujourd’hui, et de
celles dont on attend la commercialisation dans les décennies à venir, pourvu que les
incitations appropriées soient en place pour les investissements, pour la réduction
des coûts et pour la poursuite du développement et du déploiement d’un large
éventail de technologies. Ceci demande que les obstacles au développement, à
l’acquisition, à la diffusion et au déploiement des technologies soient effectivement
traités.

En 2050 les coûts macroéconomiques moyens mondiaux pour une atténuation
multi-gaz vers une stabilisation entre 710 et 445 ppm CO2- éq se situent entre un
gain de 1% et une perte de 5,5 % sur le PIB (. Pour 550 ppmv CO2- éq, ces coûts sont de 1,3 (légèrement négatif à 4)% (réduction du taux de croissance annuelle du PIB de moins de 0,1 point)

La prise de décision quant au niveau approprié d’atténuation dans le temps
implique un processus itératif de gestion du risque incluant l’atténuation et
l’adaptation, prenant en compte les dommages du changement climatique effectifs et évités, les avantages connexes, la durabilité, l’équité et les attitudes face au risque. Les choix quant à l’ampleur et à la date de l’atténuation des GES impliquent de peser les coûts économiques de réductions plus rapides des émissions maintenant contre les risques climatiques à moyen et long terme d’un délai.

Une large palette de politiques nationales et d’instruments est à la disposition des
gouvernements pour créer des incitations à des actions d’adaptation. Leur
applicabilité dépend des circonstances nationales et de la compréhension de leurs
interactions, mais l’expérience de mise en de mise en œuvre dans divers pays et secteurs montre que chaque instrument présente des avantages et des inconvénients

Les politiques qui produisent un prix réel ou implicite du carbone pourraient créer
des incitations pour les producteurs et les consommateurs à investir significativement
dans des produits, des technologies et des processus sobres en GES. De telles politiques pourraient inclure des instruments économiques, des financements gouvernementaux et des réglementations

Le soutien des gouvernements par les contributions financières, les crédits de
taxe, l’établissement de normes et la création de marchés est important pour un
développement, une innovation et un déploiement des technologies efficaces. Le
transfert des technologies aux pays en voie de développement dépend des conditions d’encadrement et des investissements

Les résultats les plus remarquables de la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC) et de son protocole de Kyoto sont l’établissement d’une réponse globale au problème du climat, la stimulation d’une
large palette de politiques nationales, la création d’un marché international du
carbone et l’établissement de nouveaux mécanismes institutionnels qui peuvent servir de base aux futurs efforts de mitigation.

La littérature identifie de nombreuses options pour réaliser des réductions des
émissions globales des GES au niveau international grâce à une coopération. Elle
suggère également que des accords couronnés de succès sont effectifs du point de vue environnemental, rentables, qu’elles incorporent des considérations de distribution et d’équité et qu’elles sont institutionnellement faisables

Rendre le développement plus durable en changeant les trajectoires de développement peut faire une contribution majeure à l’atténuation du changement climatique, mais la mise en œuvre peut demander des ressources pour lever les obstacles. On comprend de mieux en mieux les possibilités de choisir et de mettre en œuvre des options d’atténuation dans divers secteurs pour réaliser des synergies et éviter des conflits avec d’autres dimensions du développement durable...

Il existe encore des trous dans les connaissances actuellement disponibles sur
certains aspects de l’atténuation du changement climatique, particulièrement dans les pays en voie de développement. Des recherches supplémentaires sur ces lacunes réduiraient les incertitudes et faciliteraient donc les prises de décision relatives à l’atténuation du changement climatique.

© Tous droits réservés Actu-Environnement
Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

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