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Actu-Environnement

Les rapports d'évaluation

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) Actu-Environnement.com - Publié le 26/01/2007
Le Groupe d’experts intergouvernemental...  |    |  Chapitre 4 / 10
Premier rapport :

Le premier Rapport d’évaluation du GIEC, publié en 1990, a confirmé les informations scientifiques sur lesquelles étaient fondées les préoccupations relatives à l’évolution du climat. Il a amené l’Assemblée générale des Nations Unies à décider d’élaborer une Convention-cadre sur les changements climatiques (CCNUCC) qui a reconnu l'existence du changement climatique d'origine humaine. À l'issue de 15 mois de négociations, la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a été définitivement mise au point en mai 1992, et a été ouverte à la signature à la CNUED (le Sommet planète Terre) à Rio de Janeiro au Brésil le 4 juin 1992. La Convention est entrée en vigueur le 21 mars 1994, 90 jours après sa ratification par les 50 pays nécessaires. Au 21 juillet 1995, 166 pays avaient signé le traité, y compris la Communauté européenne, et 137 l'avaient ratifié. La CCNUCC compte désormais 188 Etats Parties. Cet accord a pour but de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère à un niveau tel que les activités humaines ne risquent pas de modifier dangereusement le système climatique mondial. En ratifiant la Convention, les Gouvernements des pays industrialisés et les Gouvernements des pays en transition ont convenu de ramener les émissions de gaz à effets de serre responsables du réchauffement de la planète aux niveaux antérieurs avant la fin de la décennie. Les Etats doivent fournir périodiquement des informations sur leur niveau d'émissions et sur les efforts déployés pour ralentir les changements climatiques. L'objectif consistant à réduire les émissions de dioxyde de carbone au niveau de 1990 d'ici a la fin de la décennie, que préconisent la Communauté européenne, le Japon et la plupart des autres pays, mais auquel s'opposent les Etats-Unis, est présenté comme étant facultatif.

Deuxième Rapport :

Le deuxième Rapport d’évaluation, «Climate Change 1995»(Changements climatiques 1995), a été présenté à la deuxième session de la Conférence des Parties à la CCNUCC et a fourni la matière de départ des négociations du Protocole de Kyoto issu de la Convention. Il comprend trois rapports des groupes de travail et une synthèse des questions scientifiques et techniques ayant trait à l’interprétation de l’article 2 («Objectif») de la CCNUCC.

En cinq ans, les recherches scientifiques ont avancé et le deuxième Rapport du GIEC souligne d’emblée qu’un « faisceau d’éléments suggère qu’il y a une influence perceptible de l’homme sur le climat global ». Même si cette part anthropique est encore difficile à évaluer précisément, les progrès réalisés permettent désormais de la distinguer des influences naturelles. La communauté scientifique note ainsi que l’augmentation des émissions des gaz à effet de serre (notamment le méthane, dont la concentration dans l’atmosphère a grimpé de près de 145 %, et le CO2 avec un accroissement de 30 % depuis l’époque pré-industrielle) est largement due « à l’utilisation de combustibles fossiles, à la modification de l’utilisation des sols et à l’agriculture »(2). Certaines tendances décrites dans ce Rapport de 1995 (réchauffement de 0,3 à 0,6 °C depuis la fin du 19e siècle, élévation du niveau de la mer de 10 à 25 cm depuis un siècle) montrent donc qu’un nouveau processus est en route. Et il n’est pas prêt de s’arrêter, précisent les auteurs du Rapport.

Les scénarios établis à partir des modèles climatiques laissent alors entrevoir une augmentation moyenne de la température comprise entre 1 °C et 3,5 °C à l’horizon 2100 et une élévation du niveau de la mer de 15 à 95 cm dans le même temps. Le phénomène de réchauffement climatique devrait en outre accroître globalement les amplitudes thermiques, avec une augmentation du nombre de journées très chaudes et une diminution des journées très froides. Attention aussi, préviennent les membres du Groupe de travail I, aux conséquences possibles de ce réchauffement sur les différents écosystèmes de la planète, certaines régions pouvant être davantage touchées par des sécheresses, des chutes de pluie torrentielles ou des inondations. Un changement qui pourrait enfin « modifier l’équilibre des espèces et même entraîner le dépérissement des forêts », et provoquer du même coup une altération de la quantité de carbone engrangée et émise par les grandes communautés végétales et animales du globe.

Depuis la publication du dernier Rapport, les avancées en matière de modélisation ont apporté une précision et une crédibilité plus grandes à ces prévisions. Les auteurs du deuxième Rapport du GIEC notent ainsi que « les simulations de plus en plus réalistes des climats, passé et actuel, obtenues à partir de modèles climatiques dans lesquels l’atmosphère et l’océan sont couplés, donnent davantage confiance dans leur capacité à prédire l’avenir ». Compte tenu de la grande capacité calorifique de l’océan, il est en effet indispensable d’utiliser des modèles numériques intégrant les paramètres liés à ces océans. La convergence des prévisions globales fournies par ces modèles numériques confère à ces dernières une réelle fiabilité et les simulations à l’échelle régionale s’affinent également grâce à la précision accrue de certains systèmes. Ainsi, Météo-France utilise des ordinateurs permettant de resserrer le maillage des zones étudiées, jusqu’à obtenir des résolutions de 60 km.

Même si les travaux du Groupe de travail I n’écartent pas les incertitudes qui demeurent en 1995 et estiment nécessaire d’approfondir encore les recherches dans certains domaines (notamment dans la prise en compte, dans les modèles climatiques, de certains facteurs, comme les mécanismes de rétroaction dus aux nuages, aux océans, à la glace de mer ou à la végétation), ils sont suffisamment éclairants pour conduire leurs collègues du Groupe de travail II à attirer l’attention des décideurs sur les mesures de précaution à prendre.
D’autant, concluent les scientifiques du Groupe I, qu’il faut compter avec le phénomène d’inertie inhérent aux gaz à effet de serre. Pas question en particulier de tabler sur les propriétés de refroidissement des aérosols pour contrebalancer le réchauffement provoqué par les gaz à effet de serre. Les premiers ont en effet une durée de vie très courte, alors que la plupart des gaz à effet de serre séjournent très longtemps dans notre atmosphère : de plusieurs dizaines d’années jusqu’à plusieurs siècles pour le CO2 par exemple...

Seconde évaluation du GIEC Changement de climat 1995

Troisième Rapport :

Le troisième Rapport d’évaluation, «Climate Change 2001» (Bilan 2001 des changements climatiques), comprend également trois rapports des groupes de travail – «The Scientific Basis» (Les éléments scientifiques), «Impacts, Adaptation and Vulnerability» (Conséquences, adaptation et vulnérabilité) et «Mitigation» (Mesures d’atténuation) – et un rapport de synthèse qui traite un large éventail de questions de caractère scientifique et technique ayant un rapport direct avec les politiques à suivre.

Fiabilité encore accrue des projections issues des modèles climatologiques, sources de données plus nombreuses, amélioration des analyses de données... En cette année 2001, les travaux du Groupe I donnent une image plus nette du climat mondial et du phénomène de réchauffement en cours. Un réchauffement moyen qui est d’environ 0,6 °C depuis 1861 (date des premières mesures réalisées) et qui s’avère supérieur de 0,15 °C aux précédentes analyses. Les satellites apportent également leur lot d’informations sur les manifestations du changement climatique, en montrant par exemple que la couverture neigeuse a « très probablement »(1) diminué de 10 % depuis la fin des années 60 et que la surface des glaces de mer a fondu depuis les années 50 de 10 à 15 % durant l’été et le printemps. Le niveau moyen de la mer, quant à lui, s’est élevé de 0,1 à 0,2 mètres au cours du 20e siècle.
Les quelques 640 auteurs principaux et contributeurs du Groupe I observent également d’autres modifications climatiques importantes, comme l’augmentation « très probable » des précipitations de 0,5 à 1 % tous les 10 ans sur la plupart des latitudes moyennes et élevées de l’hémisphère Nord. Depuis 1950, il est en outre « très probable » que la fréquence des températures extrêmement basses ait diminué et que celle des très hautes températures ait légèrement augmenté. Dans ce tableau actualisé, les experts notent néanmoins que certains aspects importants n’ont pas changé. C’est le cas en particulier de la température moyenne de certaines régions (Antarctique, océan austral) qui est restée constante. Aucun changement significatif, non plus, dans la fréquence et l’intensité des tempêtes tropicales et extra-tropicales. En revanche, ce troisième Rapport du GIEC souligne que les émissions de gaz à effet de serre et d’aérosols d’origine humaine continuent à altérer l’atmosphère. La concentration de gaz carbonique a ainsi augmenté de 31 % depuis 1750 et atteint un niveau jamais atteint depuis au moins 420 000 ans. De son côté, la concentration de méthane dans l’atmosphère s’est accrue de 151 % depuis 1750 et continue d’augmenter, bien que moins rapidement dans les années 90.
Le Groupe de travail I attire également l’attention sur le fait que plus de la moitié des émissions de méthane est due à l’activité humaine (combustibles fossiles, bétail, décharges, etc.). Elément positif, les concentrations des halocarbones (gaz à effet de serre et aussi responsables de la destruction de la couche d’ozone) ont augmenté moins vite ou même diminué depuis 1995 grâce à la réglementation inscrite dans le protocole de Montréal.
Il n’en reste pas moins que ce troisième Rapport établit que « de nouvelles preuves, mieux étayées que par le passé, viennent confirmer que la majeure partie du réchauffement observé ces 50 dernières années est imputable aux activités humaines ». Et tout indique que les conséquences de ces activités humaines vont continuer à modifier la composition de notre atmosphère au cours de ce siècle, estiment les membres du Groupe I. Les nouveaux scénarios mentionnés dans le Rapport de 2001 font ainsi état d’une augmentation de la température moyenne à la surface de 1,4 °C à 5,8 °C de 1990 à 2100. Des estimations revues à la hausse par rapport à celles basées sur les six scénarios du Rapport précédent. Si les prévisions concernant l’élévation du niveau moyen de la mer sont, pour leur part, légèrement inférieures aux projections précédentes, d’autres projections tablent sur une poursuite de la diminution de la surface de la couverture neigeuse et de la glace des mers dans l’hémisphère Nord. Et nous sommes en face d’une tendance lourde, confirment en 2001 les scientifiques du Groupe I qui notent que « les changements climatiques d’origines humaine vont se poursuivre pendant encore de nombreux siècles ». Du fait de la longue durée de vie des gaz à effet de serre (plusieurs siècles après des émissions de CO2, un quart de la concentration de gaz carbonique sera encore présent dans l’atmosphère), les changements climatiques vont en effet peser sur la vie de nombreuses générations futures. Ainsi, la stabilisation des émissions de gaz à effet de serre ne sera pas en mesure de stopper l’augmentation de la température moyenne à la surface avant plusieurs siècles. Une stabilisation de concentrations de gaz à effet de serre permettra uniquement de réduire le rythme du réchauffement (quelques dixièmes de degrés par siècle au lieu de plusieurs degrés).
L’élévation du niveau de la mer se poursuivra également durant plusieurs centaines
d’années (en raison de l’importante inertie de l’ajustement des grands fonds océaniques à ces modifications). Enfin, l’impact du réchauffement sur les nappes glaciaires se fera sentir encore pendant des millénaires après la stabilisation du climat.


Les principales conclusions du rapport :

- La température moyenne à la surface de la planète a augmenté d'environ 0,6°C (à 0,2°C près) au cours du 20ème siècle.
- Le niveau moyen global des mers s’est élevé et la charge thermique des océans a augmenté.
- La couverture neigeuse et les étendues glaciaires se sont réduites.
- Les émissions de gaz à effet de serre et d’aérosols dues aux activités humaines continuent de modifier l’atmosphère d’une façon telle qu’il faut s’attendre à ce qu’elles aient des répercussions sur le climat.
- De nouvelles preuves, mieux étayées que par le passé, viennent confirmer que la majeure partie du réchauffement observé ces 50 dernières années est imputable aux activités humaines.
- L’influence des activités humaines continuera à modifier la composition atmosphérique tout au long du XXIe siècle.
- Dans toutes les projections basées sur les scénarios du Rapport spécial du GIEC sur les scénarios d'émissions (SRES) du GIEC, la température moyenne globale et le niveau moyen de la mer devraient s’élever. La température moyenne globale à la surface devrait augmenter de 1,4 à 5,8 °C entre 1990 et 2100. Le niveau moyen global de la mer devrait augmenter de 0,09 à 0,88 mètres entre 1990 et 2100, et ce pour les projections basées sur la gamme complète des scénarios du SRES. Ce relèvement sera principalement dû à la dilatation thermique et à la perte de masse des glaciers et des calottes glaciaires.
- Les changements climatiques d’origine humaine vont se poursuivre pendant encore de nombreux siècles.
- Les changements climatiques qui se sont dernièrement produits au niveau régional, notamment les hausses de température, ont déjà influé sur beaucoup de systèmes physiques et biologiques.
- Selon des indications préliminaires, l’accroissement récent des inondations et des sécheresses aurait eu une incidence sur certains systèmes humains
- Les systèmes naturels sont vulnérables à l’évolution du climat, et certains subiront des dommages irréversibles
- A toutes les échelles, l’adaptation est une stratégie nécessaire pour compléter les efforts visant à atténuer les effets des changements climatiques
- Ceux qui ont le moins de ressources ont la plus faible capacité d’adaptation et sont les plus vulnérables
- L’adaptation, le développement durable et une meilleure équité peuvent se renforcer mutuellement
- Des voies de développement différentes peuvent conduire à des émissions très dissemblables de gaz à effet de serre.
- Des différences dans la distribution des ressources techniques naturelles et financières parmi et entre les nations et les régions, et entre les générations, et les différences des coûts de l’atténuation sont souvent des considérations essentielles dans l’analyse des options d’atténuation des changements climatiques.
- On peut limiter certaines émissions de gaz à effet de serre à un coût social net nul ou négatif dans la mesure où les politiques permettent d’exploiter des possibilités de mesures “sans regrets”
- Sur le plan national, les réactions aux changements climatiques peuvent gagner en efficacité si elles se présentent sous la forme d’un ensemble d’outils d’intervention visant à limiter ou à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
- Un ensemble de mesures précoces comprenant l’atténuation des émissions, la mise au point de techniques et la réduction des incertitudes scientifiques donnent davantage de souplesse aux actions de stabilisation de la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

Troisième évaluation du GIEC Changements climatiques 2001

Quatrième Rapport :

Pour la quatrième fois depuis sa création et après six années de travail, auxquelles ont participé plus de 2 500 scientifiques internationaux, le Rapport de Synthèse du Rapport du GIEC (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat) e été validé et rendu public lors d'une réunion à Valence en Espagne, le 17 novembre 2007.
Il fait suite à la publication durant l'année 2007 des rapports des 3 groupes de travail du GIEC. Le volet scientifique (Groupe I) a été discuté du 27 janvier au 2 février dernier à l'UNESCO à Paris. Le groupe de travail II qui traitait notamment des conséquences potentielles de ce changement s'est quant à lui réuni à Bruxelles, du 2 au 5 avril dernier. Le groupe de travail III du GIEC qui a pour mission d'évaluer les solutions envisageables pour limiter les émissions de gaz à effet de serre ou atténuer de toute autre manière les changements climatiques, s'est retrouvé pour sa part à Bangkok en Thaïlande, du 30 avril au 3 mai dernier pour valider et publier son propre résumé : « Bilan 2007 des changements climatiques : mesures d'atténuation ».

Ce quatrième rapport de synthèse reprend des informations contenues à la fois dans les rapports intermédiaires de chacun de ces groupes et dans les Résumés à l'attention des Décideurs.


Télécharger le résumé du rapport de synthèse en anglais

Télécharger le résumé du rapport en français partie 1

Télécharger le résumé du rapport en français partie 2


Les rapports spéciaux :

Les rapports spéciaux fournissent une évaluation relative à une question précise et sont souvent établis à la demande des Parties à la CCNUCC. Depuis la parution du deuxième Rapport d’évaluation, en 1995, le GIEC a publié les rapports spéciaux suivants : The Regional Impacts of Climate Change (Incidences de l’évolution du climat dans les régions) (1997); Aviation and the Global Atmosphere (L’aviation et l’atmosphère planétaire) (1999); Methodological and Technological Issues in Technology Transfer (Questions méthodologiques et technologiques dans le transfert de technologie) (2000); Emissions Scenarios (Scénarios d’émissions) (2000); Land Use, Land-Use Change and Forestry (Utilisation des terres, changements d’affectation des terres et foresterie) (2000). Safeguarding the Ozone Layer and the Global Climate System: Issues Related to Hydrofluorocarbons and Perfluorocarbons (Préservation de la couche d’ozone et du système climatique planétaire : questions relatives aux hydrofluorocarbures et aux hydrocarbures perfluorés); Carbon Dioxide Capture and Storage (Fixation et stockage du dioxyde de carbone).

Les scénarios d’émissions du Rapport spécial sur les scénarios d’émissions (SRES) :

A1. Le canevas et la famille de scénarios A1 décrivent un monde futur dans lequel la croissance économique sera très rapide, la population mondiale atteindra un maximum au milieu du siècle pour décliner ensuite et de nouvelles technologies plus efficaces seront introduites rapidement. Les principaux thèmes sous-jacents sont la convergence entre régions, le renforcement des capacités et des interactions culturelles et sociales accrues, avec une réduction substantielle des différences régionales dans le revenu par habitant. La famille de scénarios A1 se scinde en trois groupes qui décrivent les directions possibles de l’évolution technologique dans le système énergétique. Les trois groupes A1 se distinguent par leur accent technologique : forte intensité de combustibles fossiles (A1FI), sources d’énergie autres que fossiles (A1T) et équilibre entre les sources (A1B).
A2. Le canevas et la famille de scénarios A2 décrivent un monde très hétérogène. Le thème sous-jacent est l’auto-suffisance et la préservation des identités locales. Les schémas de fécondité entre régions convergent très lentement, avec pour résultat un accroissement continu de la population mondiale. Le développement économique a une orientation principalement régionale, et la croissance économique par habitant et l’évolution technologique sont plus fragmentées et plus lentes que dans les autres canevas.
B1. Le canevas et la famille de scénarios B1 décrivent un monde convergent avec la même population mondiale culminant au milieu du siècle et déclinant ensuite, comme dans le canevas A1, mais avec des changements rapides dans les structures économiques vers une économie de services et d’information, avec des réductions dans l’intensité des matériaux et l’introduction de technologies propres et utilisant les ressources de manière efficiente. L’accent est placé sur des solutions mondiales orientées vers une viabilité économique, sociale et environnementale, y compris une meilleure équité, mais sans initiatives supplémentaires pour gérer le climat.
B2. Le canevas et la famille de scénarios B2 décrivent un monde où l’accent est placé sur des solutions locales dans le sens de la viabilité économique, sociale et environnementale. La population mondiale s’accroît de manière continue mais à un rythme plus faible que dans A2, il y a des niveaux intermédiaires de développement économique et l’évolution technologique est moins rapide et plus diverse que dans les canevas et les familles de scénarios B1 et A1. Les scénarios sont également orientés vers la protection de l’environnement et l’équité sociale, mais ils sont axés sur des niveaux locaux et régionaux.
Un scénario d’illustration a été choisi pour chacun des six groupes de scénarios A1B, A1FI, A1T, A2, B1 et B2. Tous sont également fiables.
Les scénarios SRES n’incluent pas d’initiatives climatiques supplémentaires, ce qui signifie que l’on n’inclut aucun scénario qui suppose expressément l’application de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ou des objectifs du Protocole de Kyoto pour les émissions.

Les rapports méthodologiques :

Les rapports méthodologiques, qui décrivent les méthodes et les pratiques en matière d’inventaire des émissions nationales de gaz à effet de serre, sont utilisés par les Parties à la CCNUCC pour établir leurs communications nationales. Le premier document de ce type a été établi en 1994 et revu en 1996. Il fait actuellement l’objet d’une autre révision importante. Les nouvelles lignes directrices du GIEC pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre seront disponibles en 2006. Le GIEC a aussi publié les rapports méthodologiques ci-après : Recommandations du GIEC en matière de bonnes pratiques et de gestion des incertitudes pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre(2000); Good Practice Guidance for Land Use, Land-Use Change and Forestry (Pratiques recommandées pour l’utilisation des terres, les changements d’affectation des terres et la foresterie) (2003); Definitions and Methodological Options related to Inventory Emissions from Direct Human-Induced ‘Degradation’ of Forests and Devegetation’ of other Vegetation Types (Rapport sur les définitions et les options méthodologiques en ce qui concerne les inventaires des émissions résultant de la dégradation des forêts et de la disparition d’autres types de végétation directement liées aux activités humaines) (2003).

Les documents techniques :

Les documents techniques donnent des avis scientifiques ou techniques sur des thèmes précis et sont fondés sur les éléments d’information figurant dans les rapports du GIEC. Àce jour, cinq documents de ce genre ont été publiés : Techniques, politiques et mesures d’atténuation des changements climatiques(1996); Introduction aux modèles climatiques simples employés dans le deuxième Rapport d’évaluation du GIEC(1997); Stabilisation des gaz atmosphériques à effet de serre : conséquences physiques, biologiques et socio-économiques(1997); Incidences des propositions de limitation des émissions de CO2(1997); Les changements climatiques et la biodiversité (2002).

Un document technique sur les changements climatiques et l’eau devrait paraître à la fin de 2007.

Site Internet : www.ipcc.ch
Source : IPCC

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Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

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