Alors que s'ouvre la conférence de Nagoya sur la biodiversité, toutes les parties s'accordent à dire que la perte de biodiversité n'a pas été arrêtée en 2010. L'objectif fixé en 2002, n'a donc pas été atteint et la troisième édition des Perspectives mondiales de la diversité biologique, publié en par la Convention sur le diversité biologique (CDB), estime plutôt que ''les pressions exercées sur celle-ci augmentent et que les avantages retirés de son utilisation par les êtres humains diminuent''. Ainsi, le rapport constate qu' "aucune réduction importante du rythme de déclin de la diversité biologique'' n'est observée, même si ''tous les indicateurs des réponses apportées pour gérer le problème de l’appauvrissement de la diversité biologique affichent des tendances positives''. Voici certains des indicateurs utilisés par la CDB pour établir ce constat.
Proportion des espèces selon leur niveau de vulnérabilité
Illustration issue du rapport de la CDB GBO3
Ce graphique, établi par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), présente le statut de conservation de 47.677 espèces selon la typologie retenue pour établir la Liste rouge. Il apparaît que 36% des espèces sont menacées à des degrés variés et appartiennent aux catégories Vulnérable, En danger ou En danger critique d'extinction.
Trois indicateurs évaluant l'état de la biodiversité et la pression exercée
Illustration issue du rapport de la CDB GBO3
L'état des stocks de poisson surexploités illustre la pression exercée par la pêche sur les réserves halieutiques. Le deuxième graphique présente la tendance de la croissance du nombre d'espèces invasives en Europe depuis trente ans. L'indice Liste rouge présente la proportion d'un groupe d'espèces dont la survie à court terme est envisagée sans mise en œuvre de mesures de conservation particulière. Un indice égale à 1 indique qu'il n'y a pas de préoccupation majeure pour l’ensemble des espèces et un indice égale à 0 indique que l’ensemble des espèces d’un groupe a disparu.
Trois indicateurs des réponses apportées aux atteintes à la biodiversité
Illustration issue du rapport de la CDB GBO3
Le premier graphique présente la croissance des surfaces mondiales dédiées aux aires protégées. Le deuxième présente les réponses politiques apportées au problème des espèces invasives. Quant au dernier, il témoigne de l'investissement financier mis en œuvre depuis le milieu des années 2000.
Philippe Collet
