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GIEC de la biodiversité : les négociations se poursuivent

Quelle biodiversité pour demain ? Actu-Environnement.com - Publié le 18/10/2010
Quelle biodiversité pour demain ?  |    |  Chapitre 8 / 9
Quelle évolution de la biodiversité au cours des siècles prochains ?
Dans le cadre du programme international de recherche en matière de biodiversité DIVERSITAS, des chercheurs se sont penchés sur les différentes évolutions possibles de la biodiversité pour le 21e siècle. Ces travaux préfigurent les recherches qui seront menées au sein de l'IPBES. Cette étude montre que si rien n'est fait, les tendances d'érosion de la biodiversité se poursuivent voire s'accélèrent. Des changements dans la distribution et l'abondance des espèces sont également à prévoir.
L'étude démontre toutefois que des mesures efficaces aux niveau international, national et local peuvent atténuer les causes du changement de la biodiversité et favoriser la mise en place de stratégies de gestion adaptative. ''Ces mesures pourraient réduire significativement ou inverser les transformations indésirables et dangereuses de la biodiversité si elles étaient appliquées, sans tarder, de manière adéquate et global'', peut-on lire dans l'étude
Créer un groupe d'experts internationaux spécialisés sur la biodiversité à l'image du Groupe International d'Experts sur le Climat (GIEC), voilà l'idée qui a été lancée sous l'impulsion de l'ancien Président de la République français, Jacques Chirac, lors de la Conférence de Paris sur la biodiversité en janvier 2005. Depuis, cette initiative fait son chemin.

Pensée sur le modèle du GIEC, cet IPBES vise à combler le fossé important qui sépare les scientifiques des décideurs politiques, et ainsi catalyser une réponse à la fois locale et globale à l'érosion de la biodiversité. Il doit permettre de rendre la question de la perte de la biodiversité plus visible et d'aider à la décision politique. Selon le PNUE, une telle plate-forme pourrait également aider à interconnecter toutes les données, synthétiser toutes les connaissances et servir de mécanisme d'alerte rapide. ''Certains experts sont convaincus que de nombreuses découvertes scientifiques, de l'identification de nouvelles formes de vie inférieures à la disparition rapide des autres, restent souvent dans les couloirs des instituts de recherche et des universités pendant de nombreuses années avant d'atteindre le reste du monde'', explique le PNUE. Une analyse partagée par Lucien Chabason de l'Iddri : pour l'instant on doit se baser sur l'expertise économique des grands instituts tels que la Banque Mondiale ou la FAO. L'IPBES pourrait permettre à la CDB d'avoir un recul pour fixer ces orientations.

À l'occasion d'une conférence organisée sous l'égide de l'ONU du 7 au 11 juin 2010 à Busan, en République de Corée, près de 90 délégués gouvernementaux ont donné leur feu vert à la création de cet organe international qui prendra la forme d'une Plate-forme scientifique intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques ou IPBES. Lors de la dernière réunion de l'ONU en septembre dernier, de nouveaux pays ont appuyé cette création notamment l'Inde et les Etats-Unis. ''Seul le Vénézuela s'est officiellement prononcé contre. Ce pays souhaiterait que la création de l'IPBES soit pour l'instant reportée et/ou rattachée à l'élaboration du protocole APA'', explique Lucien Chabason. Le Vénénézuela aimerait que les pays s'accordent déjà sur le protocole et les financements associés.

Lucien Chabason reste toutefois optimiste : ''de nombreux pays se sont portés candidat pour accueillir le siège de l'IPBES (ndlr : dont la France) ce qui est bon signe''. La création de cet organe international pourrait être effective d'ici début 2011. Les négociations sont en cours et se poursuivront à Nagoya dans le cadre de la conférence des parties de la Convention sur la Diversité Biologique organisée du 18 au 29 octobre. ''Même si aucune décision n'est attendue à Nagoya, de nouveaux pays pourrait prendre position à cette occasion'', explique Lucien chabason. Sa création officielle est attendue lors de la prochaine Assemblée Générale des Nations Unies prévu fin novembre-début décembre 2010. Selon Cécile Blanc, en charge du suivi des négociations de la FRB, la conférence de Nagoya sera peut-être aussi l'occasion de commencer à préciser le mode de travail de ce nouvel organisme. ''L'IPBES serait chargé de faire une évaluation de l'état et des tendances de la biodiversité alors qu'à l'heure actuelle c'est la CDB qui s'en occupe via le GBO3, explique-t-elle. Il faudra donc savoir quels processus seront mis en place pour qu'il y est un dialogue avec la CDB et que le travail se fasse intelligemment.''

Florence Roussel

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Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

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