Il existe de nombreuses façons de profiter du bois dans une habitation. Le choix du matériel doit surtout être adapté à l’usage prévu (chauffage principal, chauffage d’appoint, agrément) et au besoin (volume à chauffer). L’ADEME rappelle qu’il est nécessaire d’éviter un surdimensionnement qui pourrait être la cause de mauvais rendements et augmenterait les risques d’encrassement du matériel. Pour un logement de 100m2, en fonction de la situation géographique et du niveau d’isolation, la puissance adaptée est comprise entre 5 et 21 kW.
Dans tous les cas le matériel déterminera le choix du combustible et les contraintes qui s’y rapportent (alimentation automatique ou non, zone de stockage nécessaire ou non) et il influence dans certains cas les caractéristiques du conduit de cheminée.
Globalement, il existe deux grandes familles d’appareils à bois : les
appareils divisés comme les inserts (intégrés dans une cheminée ouverte), les foyers fermés de cheminées (construction d’un habillage autour) et les poêles et les
appareils de chauffage central (chaudières, cuisinières bouilleur, récupérateurs à eau sur foyer fermé). D’après la dernière étude du Centre d’Etudes et de Recherche Economiques sur l’Energie (CEREN), plus de 6 millions de ménages français sont équipés d'un chauffage au bois (45 % d'inserts et de foyers fermés, 27 % de foyers ouverts, 13 % de poêle, 9 % de cuisinières et 6 % de chaudières individuelles).
Pour le choix d’un appareil, l’ADEME conseille de se baser sur plusieurs critères et notamment le
rendement de l’appareil, c’est-à-dire le rapport entre la quantité d’énergie restituée et la quantité d’énergie consommée. Plus le rendement est élevé, plus l’installation optimise le combustible utilisé. Le passage d’un rendement de 50 % à 70 % permet, par exemple, d’économiser près de 30 % de bois. L’ADEME évoque également
l’inertie autrement dit le pouvoir de maintenir un feu continue pendant la nuit (10 heures) si on souhaite un chauffage de base au bois, et
l’étanchéité : un appareil étanche a des entrées d’air de combustion bien contrôlées et limite les pertes par renouvellement d’air.
Label Flamme VertePour promouvoir l’utilisation du bois et des appareils de chauffage au bois, l’ADEME et les professionnels du secteur ont mis en place un label sur les équipements :
le label Flamme Verte. Pour obtenir le label, les appareils de chauffage au bois doivent être conformes aux normes en vigueur, respecter le seuil minimum de rendement et ne pas excéder un taux maximum de polluants. Les performances des appareils Flamme Verte évoluent vers les meilleures normes européennes. Ainsi, depuis 2007, le rendement énergétique minimum exigé est de 70 %. Tous les produits marqués Flamme Verte sont éligibles au crédit d'impôt.
Appellation QualiboisOutre le matériel, la qualité de l’installation bois-énergie dépendra également du professionnalisme de l’installateur. Afin de promouvoir et diffuser des bonnes pratiques d’installation de chaudières bois-énergie l'association Qualit'EnR, qui regroupe la CAPEB (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment), ENERPLAN (Association professionnelle de l'énergie solaire), l'UCF (Union climatique de France), l'UNCP (Union nationale couverture plomberie) et le SER (Syndicat des énergies renouvelables), a créé l’appellation Qualibois. Un installateur certifié Qualibois s’engage à réaliser au moins trois installations de chaudière domestique bois-énergie sur trois ans. Il sera audité au moins une fois au cours de cette période.
Pour en savoir plus
Label Flamme verte
Certification Qualibois
Qualibois : la nouvelle appellation qualité pour les installations bois énergie