Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Intérêts et contraintes liés à l’utilisation du bois-énergie

Le bois-énergie Actu-Environnement.com - Publié le 15/04/2008
Le bois-énergie  |    |  Chapitre 5 / 9
Intérêt écologique

Grâce à l’énergie solaire, à l’eau et aux éléments minéraux contenus dans le sol, les plantes absorbent le gaz carbonique et renouvellent le stock d’oxygène de notre atmosphère. Par le mécanisme de la photosynthèse, elles fabriquent des hydrates de carbone, constituant principal des matières végétales. C’est pourquoi, il est d’usage de considérer que le carbone rejeté lors de la combustion de biomasse est neutre à l’échelle planétaire.
Si l'on raisonne en cycle de vie, le bois entraîne selon l’ADEME, moins d'émission de CO2 que les énergies fossiles classiques. L’agence a calculé que l'utilisation de bois en bûches par exemple entraîne l'émission de 40g de CO2 par kwh restitué alors que l'utilisation du fioul émet 466g de CO2/kwh. Concrètement la consommation de 4 stères de bois en remplacement d'1 tonne de pétrole permet d’éviter le rejet dans l’atmosphère de 2,5 tonnes de CO2.

Rappelons également que le bois est une énergie renouvelable qui se renouvelle environ un million de fois plus vite que les énergies fossiles comme le charbon ou le pétrole. Selon l’ADEME, si sa gestion est raisonnable, on peut en même temps assurer le renouvellement de la forêt et satisfaire le besoin des hommes : chaque année, en France, la récolte annuelle de bois (52 millions de m3 en 2003) est inférieure à la production biologique de la forêt (125 millions de m3).

La filière bois-énergie constitue par ailleurs un excellent moyen de valoriser les sous-produits et déchets de la filière bois. Elle participe aussi à la gestion rationnelle et à l'entretien des forêts, donc notamment à la qualité des paysages et à la diminution du risque d'incendie.

Intérêt social

La récolte, la transformation et l'utilisation du bois-énergie sont de puissants facteurs de développement de l'emploi, notamment dans les zones rurales. Selon la Fédération National du Bois, le bois-énergie permet de créer en moyenne trois fois plus d’emploi local que les énergies fossiles. Ceci s’explique par la nécessité de mobiliser le bois issu de l’entretien des milieux naturels ou issus des activités commerciales, artisanales et industrielles, de collecter et transformer les matières premières en combustible, de livrer le bois en chaufferie, d’exploiter les chaufferies et de recycler les cendres en agriculture ou en forêt. En prenant pour hypothèse une augmentation de la part du bois de 50% dans le bilan de la consommation finale d’énergie en France, la FNB estime que le nombre d’emplois supplémentaires pourrait atteindre plus 20.000.

Intérêt économique

Le combustible bois n'étant pas ou peu influencé par les variations conjoncturelles du prix du baril de pétrole, la FNB est convaincue que le bois-énergie est un moyen de maîtriser le coût de l'énergie sur le long terme. Elle explique que dans le cas d’une chaufferie conventionnelle, le combustible fossile représente à lui seul 80 % des charges de chauffage de l’usager. Avec une chaufferie bois, le combustible bois ne représente que 25 % à 30 % du coût final de la chaleur produite, le reste de la facture correspondant à l’amortissement des équipements, aux frais de personnel et de maintenance de la chaufferie ainsi qu’à l’énergie fossile utilisée en appoint (gaz ou fioul).
Selon l’ADEME, le prix du kWh produit à partir de bois revient à 3,23 centimes d’euro dans le cas de bûches vendues 50€ la stère contre en moyenne 4,04 ct€ le kWh du gaz naturel, 6,63 ct€ le kWh de fioul et 10,57 ct€ le kWh électrique.
EMAT, partenaire des pros du chauffage et de la climatisation en matière d’énergies renouvelables

Alors que le marché du chauffage s’oriente vers davantage d’énergies renouvelables, EMAT fournit les professionnels du secteur avec une large gamme et des services spécifiques. Son engagement : faciliter l’accès au client à un marché émergent de la première importance.


Le faible coût du combustible bois compense en partie les coûts plus importants d’amortissement et d’exploitation des équipements. Des subventions à l'investissement (40 à 70% selon les régions et l’importance des projets) restent toutefois nécessaires pour atteindre l’équilibre économique, voire présenter un léger avantage par rapport aux énergies fossiles.

Contraintes écologiques

Avec le développement du bois-énergie la question de la pollution de l’air par les fumées des installations a pris de l’importance. Si la combustion du bois s’avère neutre sur le plan du CO2, elle s’accompagne en revanche d’émissions d’autres polluants. En théorie, les produits de la combustion complète du bois sont uniquement du dioxyde de carbone (CO2) et de l’eau (H2O) mais lorsque la combustion est incomplète (cas de la réalité), d’autres produits sont retrouvés dans les fumées : monoxyde de carbone (CO), imbrûlés solides (suies, goudrons, charbon,..), Composés Organiques Volatils (COV), Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP), dioxines et furannes. Ces produits restent toutefois minoritaires car même dans le cas d’une combustion incomplète, les fumées sont composées à 99% en volume d’H2O, CO2, N2 et O2.

Pour mieux évaluer l’impact de ce potentiel polluant dû au développement de la filière, plusieurs études ont été lancées notamment par le Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution Atmosphérique (CITEPA) et le Ministère de l’écologie en partenariat avec l’ADEME, le CSTB et l’université de Savoie. Mais selon un document de synthèse élaboré par l’association de surveillance de la qualité de l’air ATMO Rhône-Alpes daté d’octobre 2007, il semble difficile d’évaluer l’impact du chauffage au bois sur la qualité de l’air au regard des nombreux paramètres qui influent sur les émissions : caractéristiques du combustible (essence, taux de cendres, taux d’humidité), nature du foyer (géométrie, distribution d’air, tirage), qualité de fonctionnement (temps de séjour, excès d’air, charge de bois,…) et les paramètres liés à l’installation. Des normes imposent des émissions maximales pour les appareils mais selon l’association il est nécessaire de renforcer les connaissances, notamment sur les émissions atmosphériques des différents matériels en fonctionnement réel, sensibiliser les professionnels à l’importance du dimensionnement des installations et surtout de sensibiliser la population sur l’importance d’une bonne combustion et de la provenance du bois.
L’ADEME mise d’ailleurs sur la modernisation du parc de matériels pour réduire les émissions polluantes. À l’horizon 2020, les émissions devraient être réduites de 30% pour les métaux, 38% pour les dioxines, 58% pour les poussières, 84% pour les COV et 89% pour les HAP.


Pour en savoir plus

Étude ATMO

Etude FNB

© Tous droits réservés Actu-Environnement
Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

Retour au sommaire

RéactionsAucune réaction à cet article

 

Réagissez à cet article ou posez une question

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- disposant d'un porte-monnaie éléctronique
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
[ Tous les champs sont obligatoires ]
 

Partager