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Actu-Environnement

La qualité du compost : point clef des traitements biologiques

Le traitement biologique des déchets par compostage et méthanisation Actu-Environnement.com - Publié le 23/11/2009
Le traitement biologique des déchets...  |    |  Chapitre 7 / 9
Les avantages de l'utilisation du compost dans l'agriculture sont nombreux : amélioration de la structure des sols, meilleure capacité de rétention de l'eau, développement des micro-organismes du sol ou encore apport de nutriments. Toutefois cette pratique fait courir le risque d'une pollution des sols due à du compost de mauvaise qualité. Les déchets organiques peuvent être contaminés en amont et l'utilisation du compost qui en est issu peut entraîner une accumulation de substances dangereuses dans les sols et les plantes. Les métaux lourds et les impuretés (tels que les débris de verre) sont des contaminants typiques du compost, mais il existe également un risque de pollution par des substances organiques persistantes telles que les polychlorobiphényles (PCB) ou hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).

Pourtant la qualité du compost produit est déterminante pour lui assurer des débouchés et donc pour pérenniser l'activité.

La nouvelle norme NFU 44-051

Consciente de ce risque, la France a mis en place des normes de qualité. Pour être mis sur le marché et utilisés, les composts doivent être conformes à la norme NFU 44-051. Les produits à base de boues d’épuration font l’objet d’une norme différente (NFU 44-095) traitant les composts contenant des matières fertilisantes issues du traitement des eaux. La norme NFU 44-051 a été renforcée par l’arrêté du 21 août 2007 qui rend son application obligatoire à la date du 28 février 2008 pour les déchets verts et du 28 février 2009 pour les composts de biodéchets et d’ordures ménagères résiduelles.
Cette nouvelle version de la norme fixe des teneurs limites en éléments traces métalliques, en composés organiques et en éléments indésirables (plastique par exemple).

Sur le terrain, cette nouvelle norme a conduit à la réalisation de travaux sur les installations de compostage déjà existantes. En effet, selon le dernier audit de l'ADEME sur les plate-formes de compostage réalisé en 2006 et 2007, près d'une installation sur six ne respectait pas la norme. Désormais tous les composts produits doivent y répondre. Une circulaire ministérielle du 27 février 2009 a réaffirmé cet objectif et a précisé les conditions dans lesquelles peuvent être éliminés les composts non conformes aux normes.

Séparer ou non la collecte des déchets organiques ?

Avec cette norme, la France a donc choisi une politique tournée vers l'obligation de résultat et non de moyens. Aucun type de traitement n'est donc privilégié pour la fabrication de compost.
Mais au niveau européen la réflexion n'est pas figée notamment concernant les techniques de trimécanobiologiques (TMB). Les TMB permettent de traiter les ordures ménagères résiduelles en combinant plusieurs traitements mécaniques et biologiques. Ils permettent de séparer les matériaux recyclables et les déchets fermentescibles. Chaque fraction est ensuite traitée spécifiquement par recyclage, compostage/méthanisation et incinération ou enfouissement.
Mais certains Etats membres s'interrogent sur la qualité des composts issus de ces traitements et estiment que seule la collecte sélective en amont des biodéchets ménagers assure un compost de qualité. L'Europe réfléchit par conséquent à la mise en place d'une obligation de collecte sélective des déchets organiques des ménages. Cette position est également partagée par de nombreuses associations de protection de l'environnement. Évoquée pendant les débats du Grenelle de l'Environnement, cette inquiétude devrait être traitée prochainement sous forme de charte sur la qualité des composts. Selon le MEEDDM, celle-ci doit être prochainement signée par les principaux acteurs concernés par la production et l'utilisation des composts.

Au niveau européen la France continue de défendre que moyennant un certain nombre de précautions, le compostage constitue une solution acceptable au plan environnemental pour le traitement des ordures ménagères résiduelles.

© Tous droits réservés Actu-Environnement
Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

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