Les émissions de dioxines dans l’environnement proviennent de procédés industriels divers faisant intervenir la combustion incomplète de dérivés aromatiques chlorés ou impliquant la synthèse de dérivés chlorés (incinération des déchets, fonderie, métallurgie, sidérurgie, brûlage de câbles, fabrication d’herbicides et de pesticides, ...). La combustion de bois pour le chauffage résidentiel provoque est également à l’origine d’émissions de dioxines. La formation de dioxines peut résulter également d’évènements naturels comme les éruptions volcaniques et les feux de forêt. La quantification de chacune de ces voies d’apport fait l’objet soit de mesures sur les sources fixes, soit d’estimations pour les sources diffuses.

D'après l'inventaire du Centre Interprofessionnel Technique d'Etude de la Pollution Atmosphérique (CITEPA) couvrant l'année 2002, les sources d'émissions anthropiques concernant les POP relevant d'émissions industrielles sont les suivantes :

L'inventaire du Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution Atmosphérique (CITEPA) indique les valeurs d'émission suivantes pour 2002 :

• Dioxines et furannes : 380 grammes TEQ par an
• HAP : 251 tonnes par an
• PCB : 38 kilogrammes par an
• HCB : 1 745 kilogrammes par an

En 2003, la diminution des émissions de dioxines est très significative par rapport aux émissions du début des années 90.

Dans le cas des dioxines/furannes, les émissions ont enregistré une baisse importante de 78 % depuis 1990, passant de 1 741 g TEQ annuels en 1990 à 380 g TEQ en 2002, notamment grâce aux progrès importants dans les secteurs de l'incinération des déchets et de la métallurgie.

La situation est plus contrastée concernant les autres POP suivis dans le cadre de l’inventaire français.

A l’heure actuelle, il existe deux normes de mesure à l’émission concernant les polluants organiques persistants :

• Norme X 43-329 pour les HAP
• Norme NF EN 1948-1 à 3 pour les dioxines/furannes

Ces méthodes sont des méthodes ponctuelles correspondant à des prélèvements sur quelques heures. Elles sont maîtrisées par des laboratoires disposant d’une accréditation COFRAC et d’un agrément, garants de la qualité des mesures effectuées.