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© Greg Pickens
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Aujourd’hui la performance énergétique des bâtiments est une priorité. Si de nouvelles compétences sont recherchées dans la construction neuve, c’est avant tout dans le secteur de la rénovation des logements que les besoins seront les plus importants : le parc immobilier français se renouvelle très peu (1 à 2 % par an), 80 % des logements de 2020 existent déjà.
80 % des travaux de rénovation sont effectués par les artisans et les très petites entreprises, c’est donc ces profils qui seront recherchés à l’avenir, accompagnés de nouvelles compétences en matière de maîtrise de l’énergie.
Des métiers traditionnels en évolutionIsolation, menuiseries, chauffage, ventilation… de la mission de conseil aux compétences techniques, les besoins futurs seront très importants. En 2007, sur les 220.000 emplois liés à l’efficacité énergétique, 98.000 étaient consacrés à l’amélioration du résidentiel dont 87.000 pour le seul poste de l’isolation. Le secteur de l’équipement et de la vente d’énergie renouvelable se place en deuxième position, avec 52.000 emplois.
Selon des travaux menés par le groupe de travail 1 à la suite du Grenelle de l’environnement, les besoins de recrutement complémentaire annuels des entreprises du bâtiment nécessaires pour développer le domaine de la rénovation énergétique ont été évalués à 15.000 pour les 12 prochaines années (soit 180.000 emplois). D’autres métiers seront également recherchés : 20.000 thermiciens supplémentaires seraient nécessaires d’ici 2020.
Le développement du marché de l’efficacité énergétique repose sur la disponibilité de main-d’œuvre qualifiée. L’ensemble des corps de métiers est concerné. De la maîtrise d’œuvre et d’ouvrage (architectes, bureaux d’études, urbanistes…) aux artisans de second œuvre (plombiers, chauffagistes, maçons…), ces métiers traditionnels seront les plus recherchés, du moment qu’ils auront évolué vers les nouvelles problématiques. Maîtrise des nouvelles technologies, connaissances des solutions techniques adaptées, connaissance transversale des questions énergétiques seront des compétences recherchées. Chaque corps de métiers devra avoir une connaissance des autres postes de rénovation et aura une mission de conseil auprès des clients pour s’adapter à la nouvelle demande.
Les nouveaux métiersDe nouveaux métiers devraient voir le jour également notamment dans le conseil aux économies d’énergies et le diagnostic thermique. La création du métier de technicien de la rénovation technologique a également été préconisée par le groupe de travail du Grenelle :
ce métier, plus particulièrement orienté vers la formation de collaborateurs d'architectes ou de bureaux d'études, pourrait apparaître très naturellement par adaptation ou généralisation de filières existantes, comme par exemple la licence professionnelle énergies renouvelables mise en place à l'université de Pau. On s'attend à 600 diplômés par an…