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Un important gisement d'emplois

Eolien offshore : le lancement de la filière française Actu-Environnement.com - Publié le 09/01/2012
Eolien offshore : le lancement de la...  |    |  Chapitre 5 / 5
Le développement de la filière industrielle doit aboutir à la création d'un grand nombre d'emplois. Des formations devraient être mises en place afin de pourvoir aux futurs besoins en personnel, tout en ayant la possibilité d'exporter un savoir-faire.

© Oqai

Avec l'implantation de nouvelles usines sur le territoire français, notamment son littoral, la filière industrielle éolienne devrait générer plusieurs milliers d'emplois. En ces temps de crise, la création d'un nombre important de postes, fortement attendue par l'Etat, devrait redonner le sourire à certains secteurs d'activité qui connaissent une récession depuis quelques années. L'émergence de cette énergie renouvelable représente "une opportunité unique pour le développement des activités portuaires, des chantiers navals et des bassins d'emploi situés sur le littoral. Plus de 10.000 emplois directs pourraient ainsi être créés à l'horizon 2020", a ainsi rappelé Nathalie Kociusko-Morizet, ministre de l'Écologie. Ce nombre de postes pourrait, en fait, être bien plus important. En 2010, l'Association européenne de l'énergie éolienne (EWEA) avait estimé que le secteur de l'éolien offshore à l'horizon 2030 emploierait près de 215.000 personnes en Europe. L'association a dernièrement revu ses prédictions à la hausse. Selon une étude publiée fin novembre 2011, la forte augmentation de capacité escomptée devrait se traduire, en prenant en compte les emplois directs et indirects, par la création de 169.000 postes en 2020, allant jusqu'à 300.000 en 2030.

Un poste de maintenance pour une éolienne

Dans son rapport intitulé "Eolien offshore : vers la création d'une filière industrielle française", le cabinet d'études PriceWaterhouseCoopers indique que "dans un premier temps, les principaux postes générateurs d’emplois au niveau local seront les mâts et fondations, les opérations d’assemblage à quai, de balisage du site, les activités de raccordement, câblage et de tirage à terre". Ainsi, Eiffage, qui envisage de créer une usine de fabrication de mâts et une autre de fondations, estime que ces deux unités de production devraient créer respectivement 100 et 300 emplois directs, et autant d'emplois indirects. La diversification des activités de STX France dans l'éolien offshore génèrerait à terme 600 emplois chez le constructeur et ses sous-traitants.

De nombreux postes sont également à prévoir dans le domaine de la logistique, de la manutention et du pré-assemblage. Au niveau de la maintenance, "un parc de 100 éoliennes nécessitent une centaine de personnes pour assurer correctement cette activité, soit un emploi par éolienne", précise Jean-Christophe Chomette, directeur France d'Iberdrola. Mais, pour répondre aux besoins grandissants de personnels, des formations spécifiques doivent être mises en place. "Ces formations aboutiront à un vrai savoir-faire qui sera ensuite exportable au niveau européen et mondial", se réjouit Stéphane His, responsable Stratégie & Développement sur le segment des énergies renouvelables chez Technip.

Des formations avant tout sur les EnR

En France, le nombre de formations sur les énergies renouvelables (EnR) est en constante augmentation depuis quelques années. Plusieurs grandes écoles ont ainsi mis en place des masters spécialisés sur cette thématique comme celui développé par l'Université de Nantes en collaboration avec l'Ecole centrale de Nantes. Depuis la rentrée 2011, un master 2 intitulé "Sciences et technologies des énergies renouvelables" a, par ailleurs, été lancé par le réseau ParisTech et l'Ecole Polytechnique, avec le soutien de Total, d'EDF, PSA Peugeot Citroën, Saint Gobain et Schneider Electric. Cette formation de haut niveau formera chaque année une quarantaine de professionnels ou de chercheurs dans les domaines de la génération, du stockage et de la distribution des différents types d'énergies renouvelables, y compris les énergies marines renouvelables.

En Picardie, région très impliquée dans les EnR, le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) a ainsi mis en place en 2007 une des licences qui intègre le développement de composants électroniques et électriques ainsi que le raccordement au réseau dans le secteur de l'éolien. Mais, cette filière porte surtout sur le terrestre, même si une partie des compétences nécessaires sur la terre ferme est comparable à celles requises en pleine mer. Cependant, certaines activités offshore exigent une formation plus spécifique. Cette dernière trouvera peut-être sa place dans la future école de l'éolien que Frédéric Lepretre, directeur de la formation au conseil régional, projette d'installer prochainement en Picardie.

Clément Cygler

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Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

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