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Actu-Environnement

Perspectives de développement

L'énergie éolienne Actu-Environnement.com - Publié le 26/01/2009
L'énergie éolienne  |    |  Chapitre 6 / 10
Au niveau mondial, les experts du Conseil mondial de l’énergie éolienne (GWEC) prévoient le maintien d’une croissance soutenue de l’éolien, conduisant à un parc installé de près de 170.000 MW en 2010 contre 100.000 MW en 2007.
La Chine s’est fixé l’objectif d’obtenir 15% de son électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2020 et a fixé des objectifs en termes d’énergies renouvelables pour ses principales entreprises de production d’énergie. En 2007, la capacité éolienne installée en Chine s’élevait à 5.900 MW et le rythme prévisionnel d’installations pourrait d’élever à 4.000 MW par an.

Un rapport du Ministère de l'Energie américain (DOE) publié en mai 2008 estime que l'énergie éolienne pourrait fournir 20% de l'électricité des Etats-Unis d'ici 2030. Selon le DOE, pour atteindre cet objectif, les installations annuelles de turbines devront passer de 2.000 en 2006 à près de 7.000 en 2017. Selon le rapport, il n'y aurait aucune contrainte quant aux matières premières pour limiter le développement de l'énergie éolienne dans la proportion envisagée même si la demande mondiale de cuivre, de fibres de verre et d'autres matériaux va augmenter. Selon le DOE, les Etats-Unis pourraient devenir le leader mondial d'ici 2010 en ce qui concerne les capacités éoliennes installées devant l'Allemagne.

Pourtant l’Allemagne ne compte pas ralentir son développement. D'ici 2020, le gouvernement fédéral souhaite porter la part des énergies renouvelables à 30% de la production d'électricité globale dans le cadre de la loi EEG (loi allemande de promotion des énergies renouvelables). Le pays a d’ailleurs annoncé la construction de 33 fermes éoliennes off-shore d’ici à 2030. La puissance installée devrait atteindre 25 GW à cette date. Ces nouvelles fermes pourraient accueillir 2.000 éoliennes et seraient situées en mer Baltique et en mer du Nord. Un plan de développement régional est en cours de discussion au sein du gouvernement et devrait être approuvé au cours de l’année 2009.

L’Allemagne devrait entraîner avec elle l’Europe qui a affirmé son ambition d’atteindre l’objectif de 20 % d’énergies renouvelables dans sa consommation finale d’énergie en 2020. L’éolien devrait contribuer à l’essentiel de cet objectif, en ce qui concerne la production d’électricité. L’Association Européenne de l’Energie Eolienne (EWEA) estime que l’éolien pourra satisfaire à 13,4% des besoins en électricité de l’Europe en 2020 et au moins à 22,6% en 2030 avec 300.000 MW soit 90.000 aérogénérateurs. Plusieurs pays ont en effet annoncé des plans de développement massif : selon le baromètre Eurobserv’Er le Royaume-Uni a récemment annoncé un programme d’investissement dans les énergies renouvelables de 100 milliards de livres d’ici 2020, dont une importante partie consacrée à l’énergie éolienne (objectif de 25.000 MW en 2020). Le Premier ministre britannique Gordon Brown a annoncé en octobre 2008 la création de l'un des plus grands projets de fermes éoliennes offshore. Ce parc éolien d'une capacité de 500 Mégawatts est prévu près de Walney Island au large des côtes de Barrow-in-Furness et sera composé de 139 turbines.
En septembre 2008, la construction d’un parc éolien terrestre de 600 MW a débuté en Roumanie. L'investissement s'élève à 1,1 milliard d'euros et le projet sera finalisé en 2010.
De son côté, la Norvège a dévoilé un programme d’investissement à grande échelle visant à créer entre 5.000 et 8.000 MW de capacités supplémentaires.

Cas de la France à l’heure des lois Grenelle

En France, la contribution des énergies renouvelables représente actuellement environ 10,3 % de la consommation nationale en énergie finale, pourcentage un peu supérieur à la moyenne européenne mais bien inférieur à l’objectif fixé par l’Europe à travers le paquet énergie/climat à savoir 23% d’ici 2020.
Cet objectif européen a été repris dans les conclusions du Grenelle de l’environnement. Pour l’atteindre la France mise sur des mesures d’efficacité énergétique et sur une augmentation de la production de chaleur et d’électricité d’origine renouvelable de 20 millions de tonnes équivalent pétrole. La répartition proposée entre les différentes énergies renouvelables dans le cadre du projet de loi Grenelle 1 prévoit que l’éolien contribuera à hauteur de 4,8 Mtep. Autrement dit, il va falloir installer d’ici 2020, 19.000 MW d’éolien sur terre et 6.000 MW en mer soit un total de 8 à 10.000 éoliennes contre 3.577 MW et 2.488 éoliennes en août 2008.

Pour atteindre ces objectifs le gouvernement a présenté en novembre 2008 un plan de développement des énergies renouvelables où l’éolien a une place de choix. Ce plan regroupe plusieurs mesures déjà inscrites dans le projet de loi Grenelle 2. Il est notamment prévu d’exclure les éoliennes en mer du dispositif des ZDE qui apparaît inadapté compte tenu notamment des difficultés de délimitation du territoire des communes en mer, tout en leur garantissant le bénéfice de l’obligation d’achat. Les éoliennes off-shore devront respecter la réglementation relative aux concessions d’utilisation du domaine public maritime en dehors des ports. Un schéma de planification est en cours de développement.

D’autres mesures ont pour objet un encadrement plus strict du développement de l’éolien terrestre. Un article notamment rend possible l'inscription des éoliennes dans la procédure d'autorisation des installations classées.

Rappelons toutefois que ces objectifs et mesures ne sont pas encore adoptés. Le projet de loi Grenelle 1 a été adopté par l’Assemblée nationale en octobre 2008 et sera examiné au Sénat à partir du 27 janvier. En attendant, comme tout secteur industriel, la filière éolienne doit faire face à la crise financière et économique. À l’occasion de la semaine des énergies renouvelables, qui se déroulait du 17 au 21 novembre 2008 à Paris La Défense, la déléguée interministérielle au développement durable, Michèle Pappalardo, s’est montrée réaliste : il ne faut pas se voiler la face. Comme c'est le cas aujourd'hui pour tous les investissements, un certain nombre de projets d'efficacité énergétique et d'énergies renouvelables vont avoir du mal à trouver les financements. André Antolini, président du Syndicat des énergies renouvelables, est du même avis : la crise financière devrait avoir un impact à court terme sur le secteur, notamment au niveau des investissements.

De plus, en France, la création d’une filière industrielle de l’éolien rencontre une certaine opposition et ses intérêts écologiques, économiques et sociaux sont régulièrement remis en cause.

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Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

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