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Mise en propreté : panorama du secteur d'activité

Hygiène, propreté, nettoyage et environnement Actu-Environnement.com - Publié le 04/04/2011
Hygiène, propreté, nettoyage et...  |    |  Chapitre 1 / 4
De l'hygiène à la propreté

Hygiène des locaux ou de l'entreprise, hygiène industrielle, hygiène corporelle, révolution hygiéniste, sceaux hygiéniques, papiers hygiéniques... « Le terme hygiène a été dévoyé de son sens premier, celui de la discipline médicale qui s'occupe de la relation entre l'homme et son environnement en vue de l’amélioration de la santé, souligne le professeur Hartemann, professeur de santé publique à la faculté de médecine de Nancy, chef du service d'hygiène du CHU de Nancy. On ne sait plus ce que ça signifie, tandis qu'actuellement se discute au niveau européen la définition de la notion de propreté ».

Hygiène vient d'Hygie, la déesse grecque de la médecine qui s'occupait de faire de la prévention, tandis que sa soeur Panacée se chargeait de la thérapie. « Dans les hôpitaux, les infirmières(ers) hygiénistes ne sont pas « les chefs » des équipes de nettoyage, mais bien un corps de métier chargé de la prévention des infections et autres évènements indésirables, en charge de l'hygiène physique du personnel au sens noble du terme (et pas de sa propreté !), mais aussi de l'hygiène sociale et mentale des patients », poursuit-il.

L'hygiène physique du personnel

Pour le personnel de nettoyage, les règles élémentaires d'hygiène physique sont :
− Se nettoyer les mains à l'eau et au savon chaque fois que nécessaire - toujours avant et après le port de gants - ; et bien les sécher ensuite. Lorsque les mains ne sont pas souillées, une friction désinfectante avec une solution hydro-alcoolique suffit.
− Éviter tout contact entre les mains et la bouche ou les yeux pendant les activités de nettoyage ; ne pas boire, manger ou fumer pendant le travail.
− Éviter tout contact direct avec les déchets (port de gants épais, utilisation de pinces)

Du nettoyage à la désinfection et à la stérilisation

Le nettoyage consiste à obtenir des surfaces physiquement et chimiquement propres. Obtenir des surfaces biologiquement propres s'opère par une désinfection. Enfin, lorsqu'il s'avère nécessaire de détruire la totalité des germes microbiens (blocs opératoires, appareils médicaux, chambres ayant accueilli un patient atteint d'une maladie contagieuse, salles blanches, etc.), il s'agit d'une stérilisation. « Comme le montrent de nombreuses études, un nettoyage suivi d'une désinfection détruit au mieux 50% des microorganismes dans l’état actuel des techniques employées », souligne le professeur Hartemann.
Les salissures organiques sont éliminées par un nettoyage alcalin (pH supérieur à 7), tandis que les salissures minérales le sont pas un nettoyage acide (pH inférieur à 7).
Le nettoyage précède la désinfection avec une phase intermédiaire et finale de rinçage.

Le contrôle de l'efficacité de l'opération de nettoyage

Le contrôle passe par un examen de la conformité au cahier des charges. Dans le cadre d'un nettoyage, il peut s'agir d'un simple contrôle visuel : vérifier la netteté des surfaces, l'absence de traces sur les vitres, de poussières dans les coins, de papiers sous les tables, etc. Il peut s'agir aussi d'un contrôle plus compliqué, à l'instar de l'étude menée depuis 2008 par l'INRS sur le nettoyage dans les Industries agro-alimentaires (IAA), qui vise à mesurer le coefficient de frottement dynamique du sol avant et après l'opération de nettoyage en vue d'en valider l'efficacité. En effet dans ce cas, les techniques de nettoyage employées doivent préserver le sol sur le plan de ses qualités à la fois de dérapant (pour éviter le risque de glissade lié aux souillures grasses) et de facile à nettoyer.

Dans le cadre d'une désinfection, le contrôle biologique s'opère actuellement par prélèvement et mesure la flore bactérienne revivifiable, exprimée en UFC/cm2 (Unité formant colonie).

Le secteur de la propreté et du nettoyage

La mise en propreté est transversale à bon nombre de secteurs, une activité pratiquée fréquemment au sein des collectivités (bâtiments administratifs, crèches, foyers, établissements scolaires, prisons,...), dans la restauration (cuisines centrales ou scolaires, hôtels-restaurants, restaurants universitaires ou d'entreprises, Industries Agro-alimentaires,...), dans la santé (centres hospitaliers, maisons de retraites médicalisées, centres de soins, laboratoires,...), et aussi dans l'industrie (électronique, mécanique, automobile,...) et autres établissements (banques, sportifs,...).

Dans certains cas comme celui des industries électriques, électroniques, mécaniques, etc. la mise en propreté est au coeur du process de fabrication des produits. Partout où ce n'est pas le cas, elle est cependant indispensable au bien vivre dans les locaux.

La propreté des locaux est soit confiée au personnel de l'organisation, soit externalisée auprès d'un donneur d'ordre. Dans ce cas, elle est sous-traitée à une entreprise spécialisée dans la mise en propreté et les services de nettoyage, et la prestation est soumise à un cahier des charges établi entre celle-ci et l'entreprise cliente utilisatrice.

Si cette dernière est un établissement à haut risque (Seveso seuil haut), l'entreprise prestataire de service est habilitée à participer à la définition des mesures de prévention des risques et des règles communes de sécurité dans le cadre du Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) élargi de l'établissement.

Les entreprises de propreté et des services de nettoyage

La Fédération des Entreprises de Propreté (FEP) est la fédération patronale qui représente les intérêts de la profession auprès des pouvoirs publics - la majorité des entreprises du secteur en sont adhérentes. Selon l'INSEE, la France comptait 20.039 entreprises de propreté et services de nettoyage en 2008 (35 % en Ile de France). Et 69% d'entre elles comptaient moins de dix salariés (TPE), 23 % de 10 à 49 et 7% de 50 à 499 salariés (PME), et 1% de plus de 500 salariés. Le chiffre d'affaires du secteur était de 11 Mds€/an (avec en moyenne une croissance de 5 % par an les 10 dernières années). Il se répartissait entre le secteur privé (81%) avec des contrats en moyenne de 4 ans, et les marchés publics (19%) avec des contrats en moyenne de 3 ans. Avec 433.000 salariés en 2008, ce secteur est dans le « top 10 » des recruteurs et le sixième secteur privé marchand de France.

Le métier de la propreté

Agents de nettoyage, femmes de ménage... le personnel chargé de la propreté ne tarie pas de dénominations. Ce travail est souvent « multi-employeurs », selon des horaires découpés dans la journée, décalés par rapport aux occupants des lieux d'intervention, physique et peu valorisé,... Il relève de la Convention collective des entreprises de propreté.

Selon le panel FEP de 2008, les agents de nettoyage représentent 91% du personnel des entreprises de la propreté. Et la majorité d'entre eux sont sans qualification initiale. « La profession mise sur une politique et un appareil de formation ambitieux, axés sur la qualification des agents de service sans diplôme par le développement d’actions telles que l’alphabétisation et la création de Certificats de Qualification Professionnelle », indique la FEP. Pour manipuler un engin auto-porté (laveuse ou balayeuse), l'agent doit être reconnu apte par le médecin du travail et formé à la conduite et à la maintenance de premier niveau, la mise à blanc d'une salle propre nécessite au moins une qualification de niveau AS3, les travaux en hauteur un certificat ou une autorisation de conduites (engins élévateurs), etc.

Allergies, Troubles musculo-squelettiques (TMS), fractures, foulures, sont fréquents dans la profession, ce qui oblige les équipes à s'adapter à un fort taux d'absentéisme. « Si le nombre d'accidents avec arrêts diminue, leur gravité semble augmenter », note la CPAM.

En outre, dans certains cas le nettoyage présente un risque spécifique pour les travailleurs, et le respect de procédures de sécurité établies entre l'entreprise de propreté et son client : risque chimique (cf aussi Fiche de Donnée de Sécurité des produits utilisés), explosif, d'incendie, d'amiante, de rayonnements ionisants et non, etc. Selon les circonstances, le port d'Equipements et vêtements de protection individuelle (EPI) adaptés est obligatoire.

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Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

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