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Actu-Environnement

Généralités sur les VHU

Les véhicules hors d'usage (VHU) en France Actu-Environnement.com - Publié le 04/10/2006
Les véhicules hors d'usage (VHU) en...  |    |  Chapitre 1 / 7
Les chiffres

Le parc automobile français compte en 2006 36.298.000 véhicules particuliers et utilitaires soit une augmentation de 0,74% par rapport à 2005. (source CCFA). Au 1er janvier dernier, le parc automobile comptait notamment 30,1 millions de voitures particulières soit une augmentation de 0,6 % par rapport à janvier 2005 correspondant à un accroissement de 200.000 véhicules non remplacés. Si le parc automobile continu à s’accroître d’année en année il semblerait que cette augmentation connaisse un ralentissement notable depuis 2003. À l’époque les taux d’accroissement avoisinait les 2,3% chaque année.

L'âge moyen des véhicules évolue, notamment au regard de la fiabilité croissante des véhicules et de la très forte décote des véhicules sur le marché d'occasion. De 5,8 ans en moyenne en 1980, on atteint aujourd’hui les 8 ans. Par ailleurs, la part des véhicules de plus de 10 ans d'âges a tendance à diminuer avec 31% en 2003, 29,5% en 2005 et 24,7% en 2006.

Les « véhicules en fin de vie » ou « véhicules hors d'usage" (VHU) représentent une source importante de déchets. Ainsi, en Europe, chaque année, 9 à 10 millions de véhicules arrivent en fin de vie (7% du parc automobile) ; leur collecte devient un problème de plus en plus crucial. En France, 1,8 millions de véhicules sont mis au rebut chaque année, représentant entre 1,6 millions de tonnes de déchets. (source MEDD)

La production

Les 1,8 millions de VHU produits par an se répartissent ainsi :

1. - Garage indépendants : 15 %.
2. - Particuliers : 25 %.
3. - Assurances : 30 %.
4. - Concessionnaires automobiles : 15%.
5. - Fourrières : 10 %.
6. - Domaines : 5%.
(Source ADEME)

Déchets issus des VHU

Les déchets issus des automobiles sont constitués des véhicules en fin de vie et de déchets d'usage, parmi lesquels on distingue :
  • Les déchets dangereux (anciennement déchets spéciaux ou DIS) : huiles, solvants usés, filtres à huile, liquides de frein et de refroidissement, batteries... Ces déchets sont dangereux en raison de leur nature physico-chimique, ils doivent faire l'objet d'un traitement particulier prévenant tout risque de pollution.

  • Les déchets souillés considérés comme des déchets toxiques : réservoirs ayant contenu des produits toxiques, chiffons imprégnés de matières toxiques, etc.

  • Les déchets banals (DIB) : pneus, pare-chocs, pare-brise, palettes, emballages non souillés.… Les DIB sont les autres déchets essentiellement composés de bois, de papier et cartons, de caoutchouc, de matières plastiques et de verre.
Les VHU peuvent également être à l’origine de :
  • Métaux ferreux et non ferreux : malgré une diminution de la part des métaux ferreux (acier et fonte) dans l'automobile au détriment de l'aluminium et du plastique, la part de ces matériaux reste largement majoritaire. Les métaux (ferreux et non ferreux) représentent encore 70 à 75 % du poids total. Les métaux ferreux constituent à eux seuls 63 à 67 % du poids total d'une automobile. L'automobile représente entre 17% (moyenne Union européenne) et 30 % (France) du marché de l'acier.

  • Résidus de broyage formés d'un mélange de verre, plastique, caoutchouc, lubrifiants... Ils contiennent des fluides dangereux pour l'environnement (huile moteur, liquide de freins, antigel, CFC (chlorofluorocarbones) ou PCB (biphenyl polychloré), voire quelques substances explosives liées au dispositif d'éjection des airbags. 40 % sont récupérés et utilisés (produits électriques), 60 % sont des déchets qui vont jusqu'à présent en décharge.
La quasi-totalité de ces VHU est récupérée par les filières industrielles (garages, concessionnaires...), mais 7 % constituent des épaves à l'abandon dans l'environnement.

Quantité de déchets en moyenne par VHU (Etude ACV) :

NatureQuantitéRéglementation
Métaux ferreux686 kgDéchets banals
Métaux non ferreux - aluminium43,5 kgDéchets banals
Métaux non ferreux - autres21,5 kgDéchets banals
Batteries10 kgDéchets dangereux
Caoutchoucs - pneumatiques53 kgDéchets banals
Plastiques 85 kgDéchets banals
Verre28 kgDéchets banals
Divers61 kgDéchets banals ou dangereux
Carburant 40 litresDéchets dangereux
Huiles (liquides de frein + lubrifiants)6 litresDéchets dangereux
Liquides de refroidissement + lave-glace8 litresDéchets dangereux
Acide sulfurique (batterie)3 litresDéchetsdangereux


Selon leur nature ou leur toxicité, ils doivent suivre des filières de recyclage, de traitement ou d'élimination différentes.

Les étapes de traitement des VHU

Le traitement conforme à la réglementation et aux bonnes pratiques comporte les étapes suivantes :

1. La collecte : Les déchets toxiques doivent faire l'objet d'un tri et d'une collecte spécifique par un prestataire ou en apport volontaire pour les ménages (déchetterie, plate-forme de regroupement). Les déchets banals spécifiques (pare-chocs, pare-brise...) doivent être triés et stockés dans des conteneurs spécifiques avant enlèvement par un prestataire spécialisé. Les déchets assimilables aux ordures ménagères peuvent être collectés par les communes ou par un prestataire privé en fonction du volume produit et de l'organisation de la collecte. Les véhicules hors d'usage doivent être récupérés gratuitement par des centres agréés mis en place par les constructeurs.

2. La mise en sécurité selon des procédures et formations précises (airbags et prétensionneurs de ceinture, réservoirs de gaz,…).

3. La dépollution (fluides, batteries…).

4. Le démontage des pièces destinées à la revente (avec ou sans rénovation).

5. Le démontage des matériaux pouvant suivre une filière de valorisation (pare-chocs, verres,… selon les cas). Les pare-chocs, pare-brise et pièces en métal sont susceptibles d'être valorisés en fonction de leurs caractéristiques et doivent être confiés à des collecteurs spécialisés. Certains prestataires spécialistes de l'essuyage industriel recyclable proposent un service de reprise pour des chiffons souillés afin de procéder à leur nettoyage dans des installations dûment autorisées.

6. La vente de la carcasse éventuellement aplatie à un centre de broyage.

7. Le broyage de la carcasse avec d'autres matériels en fin de vie. Les VHU ne représentent qu'une moitié des entrants des broyeurs (proportion fortement variable en fonction des sites et des périodes).

8. La séparation magnétique des métaux ferreux, directement destinés aux aciéries électriques.

9. La séparation des métaux non-ferreux, qui, après tri par nature de métal, repartiront en métallurgie.

10. Une éventuelle ligne de séparation partielle des autres constituants, permettant d'en valoriser une fraction supplémentaire, en particulier certains plastiques.

11. L'enfouissement en décharge ou la valorisation énergétique des résidus de broyage (automobile) non-valorisés. La part non valorisable des déchets automobiles est éliminée en centre de stockage ou par incinération. Les déchets dangereux sont éliminés selon les filières adaptées à ce type de déchets.

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Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

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