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Quelques termes pour mieux comprendre les négociations- 1ère partie

Climat : comment 2010 a établi une nouvelle donne Actu-Environnement.com - Publié le 04/01/2011
Climat : comment 2010 a établi une...  |    |  Chapitre 6 / 7
Les termes généraux

Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) : Le GIEC est un organe intergouvernemental créé en 1988 sous l'égide du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) et de l'Organisation mondiale de météorologie (OMM). Il réunit plusieurs milliers de scientifiques chargés d'évaluer l'ensemble des informations relatives aux changements climatiques. Il a publié quatre rapports de synthèse depuis sa création, le dernier datant de 2007. Il est composé de trois groupes de travail distincts : le Groupe I qui étudie les principes physiques du changement climatique, le Groupe II qui étudie les impacts, la vulnérabilité et l'adaptation aux changements climatiques et le Groupe III qui étudie les moyens d'atténuer les changements climatiques. En 2007, le GIEC et l'ancien vice-président Al Gore ont reçu le Prix Nobel de la paix.

Gaz à effet de serre (GES) : Les GES sont des gaz qui retiennent le rayonnement infrarouge réémis par la surface terrestre. En retenant ces infrarouges, les GES contribuent à l'effet de serre en empêchant l'énergie de se dissiper. L'augmentation de la concentration des GES dans l'atmosphère, du fait des émissions liées aux activités humaines, est à l'origine des changements climatiques anthropiques. Dans le cadre du protocole de Kyoto, six GES sont pris en compte et régulés. Il s'agit du dioxyde de carbone (CO2), du méthane (CH4), de l'oxyde nitreux (N2O), des hydrofluorocarbones (HFC), des hydrocarbures perfluorés (PFC) et de l'hexafluorure de soufre (SF6). Par ailleurs, la vapeur d'eau est le principal gaz à effet de serre, mais du fait de sa faible durée de vie dans l'atmosphère, elle n'est pas prise en compte. De plus, si le volume de vapeur d'eau s'accroît dans l'atmosphère, ce n'est pas directement lié aux activités humaines, mais c'est plutôt l'un des effet du réchauffement de l'atmosphère lui-même qui favorise l'évaporation et, de fait, l'augmentation du volume de vapeur d'eau présent dans l'atmosphère.

Potentiel de réchauffement global (PRG) : Le PRG permet de comparer l'impact des différents GES en convertissant la capacité d'un gaz à induire un effet de serre à une unité commune. Généralement, on traduit le PRG en CO2 équivalant sur une période de 100 ans, c'est-à-dire que l'on compare le pouvoir de chaque gaz au pouvoir du CO2. Ainsi, le méthane, avec un PRG de 25 sur 100 ans, est un GES 25 fois plus puissant que le dioxyde de carbone pour une même masse. Le PRG peut varier selon l'horizon de temps retenu. Dans le cas du méthane, du fait d'une dégradation progressive des molécules dans l'atmosphère, le PRG à 20 ans est de 72 et il diminue à 7,6 sur 500 ans.

Atténuation : Désigne l'ensemble des stratégies visant à réduire les émissions de GES, en valeur absolue ou en intensité.

Adaptation : Ensemble de politiques dont l'objectif est d'ajuster les structures, notamment économiques et sociales, afin de limiter les impacts négatifs associés aux changements climatiques et de tirer profits des impacts positifs.

Vulnérabilité : Terme décrivant le fait qu'un territoire soit plus ou moins capable de faire face aux effets néfastes des changements climatiques. Elle dépend de la nature et de la force des événements climatiques envisagés et des structures économiques, sociales et culturelles qui favorisent ou non la capacité d'adaptation.

Marché carbone : Mécanisme permettant à des acteurs soumis à un plafond d'émissions de GES d'échanger des droits d'émissions avec d'autres acteurs. Un acteur réalisant des réductions d'émissions supérieures à son engagement peut vendre son surplus de crédit à un acteur qui n'atteint pas son objectif. Le but est d'atteindre les réductions d'émissions à moindre coût, la théorie voulant qu'un acteur arbitre entre le coût de réalisation de la réduction qui lui est imposée et le coût d'achat des crédits qui lui manque s'il ne la réalise pas. Les deux principaux marchés sont celui qui permet aux Etats soumis au protocole de Kyoto de s'échanger les AAU qui leur ont été attribuées et celui qui permet à plus de 11.000 sites industriels européens de s'échanger des crédits carbone via le système d'échange de quotas de l'Union européenne (EU-ETS.

Fuite carbone : Ce terme désigne des réductions des émissions de GES réalisées dans un pays soumis au protocole de Kyoto et qui entraînent une hausse des émissions dans un pays en développement. Concrètement, certains industriels pourraient être tentés de réduire leurs émissions en délocalisant leurs activités des pays soumis au protocole vers des pays n'ayant aucune contrainte. Le sujet fait l'objet de vifs débats sur la réalité de telles fuites étant donné que certaines activités sont difficilement délocalisables.

Les regroupements de pays

Annexe I de la Convention : Liste inscrite en annexe de la CCNUCC et regroupant 41 pays. Il s'agit des Etats membres de l'OCDE en 1992 et des pays dont l'économie est en transition, c'est-à-dire d'anciens pays du Bloc de l'Est.

AOSIS (Alliance of Small Island States) : Coalition formée par 43 Etats insulaires, ou côtiers dont l’altitude moyenne est très faible. Particulièrement vulnérables face au risque d’élévation du niveau des océans associé au dérèglement climatique, ils militent, entre autres, pour limiter à 1,5°C l’augmentation de la température moyenne mondiale par rapport à l’ère préindustrielle. L’AOSIS est parfois surnommée "la conscience" de la CCNUCC.

BASIC : Groupe formé dans le cadre des négociations de Copenhague par le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Inde et la Chine. Ce groupe informel a organisé quelques réunions en 2010 mais il ne s’exprime pas officiellement dans les négociations.

G77 + Chine: Formé en 1964 par 77 pays en développement, ce groupe représente aujourd’hui plus de 130 pays du Sud dans les négociations internationales.

Groupe de l'intégrité environnementale : Formé par la Suisse en 2000, il comprend la Suisse, le Mexique, la Corée du Sud, le Liechtenstein et Monaco. Son objectif est de rapprocher les points de vue des pays développés et en développement.

Groupe parapluie : Groupe informel, aussi appelé groupe de l'ombrelle, composés de pays développés n'appartenant pas à l’UE, qui s’est formé à la suite de l’adoption du protocole de Kyoto. Il est un dérivé du JUSSCANNZ et se compose généralement de l’Australie, du Canada, des Etats-Unis, de l’Island, du Japon, de la Norvège, de la Nouvelle-Zélande, de la Russie et de l’Ukraine. De nombreux pays de ce groupe ne souhaitent pas prolonger le protocole de Kyoto.

JUSSCANNZ : Acronyme anglo-saxon désignant le groupe Japon, Etats-Unis, Suisse, Canada, Australie, Norvège, Nouvelle-Zélande. Le groupe, formé durant les négociations entourant le protocole de Kyoto, a évolué pour devenir le Groupe parapluie.

PMA (Pays les moins avancés) : Groupe reconnu par l’ONU et réunissant une cinquantaine d’Etats parmi les plus pauvres. Les PMA collaborent activement aux négociations climatiques afin que soient mieux prises en compte les questions liées à la vulnérabilité et à l’adaptation aux impacts des changements climatiques.

Union européenne : L’UE a la particularité d'être représentée dans les négociations par la voix de l’Etat membre qui préside le Conseil de l'Union. Sous le protocole de Kyoto, elle dispose d’un unique objectif de réduction des émissions de GES de 8%. La répartition de cet effort entre ses Etats membres est négociée en son sein et fait l'objet de directives européennes. L’Union est partie à la Convention-cadre et au Protocole de Kyoto, mais elle n’a pas de droit de vote, ses 27 Etats membres conservant leur vote.

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