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Pourquoi une organisation s'engage dans un SMI

Mettre en place un système de management intégré Actu-Environnement.com - Publié le 02/11/2010
Mettre en place un système de...  |    |  Chapitre 1 / 8
Du Système de Management aux normes de SM

Le management porte sur l’ensemble des domaines de responsabilité d’une organisation : qualité, environnement, santé et sécurité au travail, ressources humaines, éthique, etc. Toute organisation se dit engagée dans une démarche de management. Pour ce faire, soit elle fait son propre référentiel de en interne, soit elle décide d’adopter une norme officielle. Ainsi, certaines s'emparent de la normalisation en tant que « méthode » et décident de s'en inspirer, de l'appliquer en tout ou partie dans le cadre de la mise en oeuvre de leur système de management (SM). Partant de là, certaines se demandent pourquoi certifier si les clients ne le demandent pas, l'important étant finalement que les collaborateurs travaillent. D'autres en revanche décident d'aller jusqu'à la certification, voire de continuer en s'engageant dans une autre norme de SM. Ces normes étant reconnues au niveau international, à l'heure de la mondialisation des marchés, elles y trouvent un avantage concurrentiel.

Des normes de SM au SMI

Ainsi, au fil des ans, les référentiels de SM (ISO 9001, ISO 14001 et OHSAS 18001) se juxtaposent au sein du fonctionnement même de l'organisation, perdant alors globalement en efficacité. En effet, ces normes ont été écrites à des moments différents, par des gens différents. Elles différent dans leur structure même, dans l'approche du SM, dans les exigences transversales (formation, ressources humaines), dans leurs finalités, etc. L'ISO 9001 n'exige pas que l'entreprise mette en oeuvre une enquête de satisfaction de ses clients. Tandis que l'ISO 14001 pose des exigences de communication externe : lorsque les parties prenantes sont en demande d’information, par exemple sur les démarches de prévention des pollutions, l'organisation définit son mode de fonctionnement : numéro vert, journée portes ouvertes, édition d'un rapport environnement.
Heureusement, il y a aussi des points communs entre ces normes. Après avoir compris chacune d'entre elles, il faut pouvoir les identifier et faire des liens. Rude épreuve !
Dans ce contexte, la juxtaposition des référentiels de SM risque de conduire à une véritable cacophonie au sein même de l'organisation, avec des manques de lisibilité conséquents, une perte de sens et d'efficacité. Bref, une véritable usine à gaz ! Tout le contraire de ce que l'organisation attendait en se lançant dans cette démarche lourde et le plus souvent coûteuse !
Une démarche de Système de Management Intégré (SMI) pour la mise en oeuvre soit de deux, soit de trois de ces normes de SM peut permettre de faire fonctionner toutes ces pratiques de manière harmonisée. ''Une entreprise s'engage dans un SMI aussi pour des raisons de rationalisation, pour une recherche d'efficacité qui, avec le temps, devient de l'efficience : le SMI est un fabuleux moyen d'optimiser son SM'', souligne Stéphane Mathieu, responsable de l'action régionale Aquitaine du Groupe AFNOR. Quand une entreprise migre ses politiques Q, E et S en une seule, c'est la diffusion d'une seule lettre de communication interne, un seul audit interne QSE (10 jours de mobilisation) plutôt que trois spécifiques (plus de trois semaines), etc. ''Le SMI permet en outre d'optimiser la fréquence des audits internes, en établissant des audits internes partiels « flash », basés sur un processus, une pratique'', souligne-t-il.
De plus, la mise en oeuvre des SM a un coût, idem pour la certification. Or la dimension économique est un fort vecteur de motivation des entreprises. ''Avec la mise en oeuvre du SMI, le coût sera moindre et les retours sur investissement plus significatifs, c'est logique'', souligne Stéphane Mathieu.

Qu'est ce que le SMI ?

Selon AC X50-200-AFNOR, ''un SMI est une démarche visant à prendre en compte, de façon globale et cohérente, les exigences des différents thèmes : Qualité, Sécurité, Environnement (QSE)''.
''Pour que ce soit un SMI, il faut qu'il repose sur une politique, une organisation, une méthode et des outils, explique Gabriel Ullmann, auteur du Traité de Management Intégré. Cela peut concerner les achats, les ressources, la production de l'entreprise, etc. et repose sur une démarche certes volontaire mais sincère''.
''Le SMI constitue un excellent tremplin pour une entreprise qui veut s'engager dans une démarche de développement durable crédible et solide'', souligne Stéphane Mathieu. L'ISO 14001 associée à la norme internationale ISO 26 000 - qui n'est pas une norme de SM -, peut conduire à élargir l'évaluation de la satisfaction des clients à l'ensemble des parties prenantes (associations de défense de l'environnement, inspecteurs des ICPE, DREAL, etc.) à travers les recommandations en matière de reporting de cette nouvelle norme.

Une norme de SMI, ça n'existe pas [encore ?]

Partant de l'idée qu'une organisation souhaite s'engager dans un SMI, sa démarche volontaire pourrait être là aussi facilitée par la possibilité de se conformer à un référentiel normatif de SMI. Mais voilà, il n'en existe pas. ''Les industriels ne veulent pas de contraintes ni de normes en matière de SMI, explique G. Ullmann. Si c'était le cas, le SMI deviendrait concurrentiel''.
Stéphane Mathieu souligne : ''En terme de normalisation, il est intéressant de constater que bon nombre d'entreprises militent pour un référentiel de SMI universel, pour que les normes soient davantage intégrables, avec la mise à disposition d'une norme de management global. Mais il n'y a pas de consensus sur cela.''

Le référentiel de management

Les référentiels de management ont d'abord été conçus pour les industries, avant de s'étendre aux entreprises de service et aux collectivités. On entend par norme un référentiel normatif officiel, qui fait l'objet d'une certification. Il n'existe pas de norme internationale de SMI, mais il en existe pour le système de management de la qualité (SMQ) et pour le système de management de l'environnement (SME) et une norme de spécifications pour le système de management de la sécurité (SMS). Une norme internationale repose sur le résultat d'un processus de normalisation d'abord publié par l'International Standard Organisation (ISO), puis reconnu par le Comité européen de normalisation, et enfin édité en France par la branche normalisation du groupe AFNOR.

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Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

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Réactions1 réaction à cet article

 

tres interessant, j'aimerais savoir en detail les differentes demarches et etapes a suivre pour une implantation et la mise en place d'une maniere la plus efficace d'un SMI AU SEIN DE NOTRE ENTREPRISE INDUSTRIELLE. MERCI

SAB | 11 novembre 2014 à 23h28
 
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