Évaluer la qualité de vie et les effets sur la santé qui ne sont pas consignés dans les bases de données médico-administratives : c'est l'objectif de la nouvelle étude participative de santé lancée par Santé publique France sur le bassin industriel de Lacq. Situé au nord-ouest de Pau (Pyrénées-Atlantiques), ce territoire rassemble de nombreuses entreprises spécialisées, notamment dans des activités d'extraction de gaz naturel, la thiochimie ou la chimie et qui soulèvent de nombreuses questions sur les conséquences pour ses riverains. « Les nombreuses activités industrielles du bassin de Lacq sont des sources de pollution environnementale. Elles rejettent des substances chimiques, dont certaines sont odorantes, et peuvent également émettre des nuisances sonores et/ou lumineuses, pointe Santé publique France. Ces émissions peuvent provoquer des gênes plus ou moins importantes et sont susceptibles d'altérer la santé et la qualité de vie des personnes qui y sont exposées. »
Cette nouvelle initiative vient compléter des travaux déjà lancés sur l'analyse des attentes de la population, sur la mortalité, et deux études, l'une sur la morbidité, l'autre participative sur la santé.
Ce quatrième volet s'organisera en deux phases : une première – de tests – jusqu'au 25 mars - pour éprouver les questionnaires et le processus de collecte de données. Un nouvel atelier citoyen sera organisé ensuite pour discuter d'éventuelles modifications à apporter au questionnaire et sur les moyens les plus appropriés pour informer la population du déploiement de l'étude. La seconde - de lancement de l'étude – se déroulera à l'automne 2023. Elle s'adressera à un échantillon tiré au sort d'environ 2 000 adultes et 700 enfants. Elle ciblera les résidents depuis plus de six mois dans une zone incluant 99 communes plus ou moins distantes des installations industrielles. Les personnes sélectionnées répondront à un questionnaire sur leur état de santé et leur perception des nuisances et des pollutions (odeurs, fumées, bruit, etc.), dans l'optique d'analyser les liens entre les deux. Les premiers résultats sont attendus courant 2024.