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Actu-Environnement

Changement climatique : les organismes des eaux profondes du Léman présentent un risque d'asphyxie

Eau  |    |  D. Laperche

« Le brassage complet des eaux du Léman n'a pas eu lieu cet hiver, et ce pour la onzième année consécutive, regrette dans un communiqué la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (Cipel). Les brassages incomplets répétés ont entraîné un réchauffement rapide des eaux profondes et une teneur en oxygène inférieure à la valeur critique de 4 mg/L, ce qui représente un risque d'asphyxie pour les organismes vivants en profondeur. »

Du printemps à l'automne, le lac Léman se compose de deux couches d'eau superposées : une de surface plus chaude et plus riche en oxygène et la seconde plus profonde, plus froide et moins oxygénée. Cette caractéristique est commune à tous les lacs profonds. En période hivernale, quand la température de l'air chute et que les vents se lèvent, la différence de température et de densité entre ces couches disparaît et permet aux eaux de se mélanger. Les eaux de surface riche en oxygène sont entraînées vers le fond du lac et les nutriments des couches inférieures sont ramenés à la surface, alimentant la chaîne alimentaire.

Le dernier brassage complet, ayant atteint le fond du lac situé à 309 mètres de profondeur, remonte à l'hiver 2011-2012. « Le non-renouvellement des eaux profondes du lac est une conséquence du réchauffement climatique », pointe la Cipel. Cet hiver, le brassage des eaux est intervenu jusqu'à une profondeur de 120 mètres, un peu moins que l'année dernière (130 mètres).

Cette baisse de la teneur en oxygène des eaux du fond du lac au delà du seuil de 4 mg/L  menace la survie de ces écosystèmes d'eau froide. Autre conséquence : les nutriments s'accumulent au fond du lac et lorsqu'un brassage hivernal complet surviendra, ces derniers et notamment - le phosphore - risquent d'atteindre la surface en une seule fois. « Cette importante concentration de phosphore dans les eaux de surface pourrait favoriser une forte croissance des algues et ainsi nuire à la baignade et à l'approvisionnement en eau potable », avertit la Cipel. La Commission appelle à poursuivre les efforts de réduction des apports de phosphore dans le lac, qui proviendraient essentiellement des eaux usées domestiques.

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