Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Contamination de l'eau potable : le ministère de la Transition écologique réagit au rapport de l'Anses

Eau  |    |  D. Laperche

« Le travail scientifique mené par l'Anses [Agence nationale de sécurité sanitaire], y compris dans le présent rapport, invite les acteurs concernés à se préparer le plus tôt possible à la sortie de l'usage des pesticides », a réagi le ministère de la Transition écologique à la publication des résultats de la dernière campagne nationale de recherche de polluants émergents de l'Anses. Son laboratoire s'est concentré sur trois types de polluants : des pesticides et métabolites, des résidus d'explosifs et un solvant, le 1,4-dioxane. Les résultats ont notamment montré que deux métabolites de pesticides parmi les 157 recherchés étaient particulièrement retrouvé : le métolachlore ESA et le chlorothalonil R471811. « Il s'agit de prendre les devants, afin que les agriculteurs ne se retrouvent pas dans des impasses techniques et économiques, à l'instar des situations récentes du S-métolachlore ou des néonicotinoïdes, qui conduisent in fine à devoir augmenter notre dépendance agricole, y compris à des produits issus d'une agriculture écologiquement moins vertueuse », a complété le ministère. Une déclaration qui répond à celle, quelques jours plus tôt, du ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau. Ce dernier interpellait l'Anses pour qu'elle revienne sur sa décision d'interdire certains usages de pesticides à base de S-métalochlore.

Concernant le chlorothalonil R471811, un échantillon sur trois dépasse le seuil de qualité (1) fixé. Sur ce point, le ministère se veut rassurant. « La campagne exploratoire de l'Anses, qui portait sur les années 2020 et 2021, a mis en évidence des concentrations maximales de 2 μg/L, indique-t-il. La valeur sanitaire transitoire permettant de prévenir d'un risque sanitaire étant de 3 μg/L, les eaux prélevées et analysées sont ainsi non conformes, mais ne présentent pas de risque sanitaire. » Il précise également que des mesures de ce métabolite devraient être plus régulières en 2023, « en lien avec la montée en compétences des laboratoires agrées pour le contrôle sanitaire des eaux pour rendre des résultats fiables ».

1. Deux seuils contribuent à arbitrer la gestion de la consommation d'eau traitée. La limite de qualité, fixée à 0,1 microgramme par litre (µg/l), correspond aux seuils de détection des méthodes d'analyses disponibles au début des années 1970, pour les pesticides recherchés à cette époque. L'idée d'alors était de limiter la pollution au minimum détectable. Lorsqu'elle est dépassée, l'eau est considérée comme non conforme, mais sans risque pour la santé. Elle peut continuer à être distribuée à condition que le préfet établisse un arrêté dérogatoire et que les collectivités mettent en œuvre un plan d'action pour réduire les teneurs en polluants. Un second seuil concerne plus précisément les potentiels impacts sanitaires : l'Anses établit en effet pour chaque substance – considérée comme pertinente – des valeurs sanitaires maximales

Réactions1 réaction à cet article

Cette petite guerre entre le ministère de l'environnement et celui de l'agriculture est insupportable pour le citoyen, le consommateur et le contribuable (qui est sommé de payer les condamnations des délits environnementaux commis par des délinquants en col blanc). Il faut donc imposer au ministère de l'agriculture de cesser de saborder toute évolution des pratiques agricoles vers l'agroécologie en soutenant mordicus l'agrobusiness productiviste.

Pégase | 11 avril 2023 à 14h16 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question à la journaliste Dorothée Laperche

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires

Partager

Stethophon® 04 : amplificateur de bruits pour diagnostic des réseaux d\'eau SEWERIN
BWT BLUWELL, l'e-water management pour maîtriser les usages de l'eau BWT France