Une étape importante vient d'être franchie dans le processus de renouvellement de l'autorisation du S-métolachlore : l'Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) vient de rendre son évaluation des risques liés à l'herbicide pour une utilisation sur le maïs et le tournesol. Un des sujets « de préoccupations critiques » pour l'agence est la présence du pesticide et de certains de ses métabolites à des niveaux au-dessus des limites prévues pour l'eau potable dans un certain nombre de sites. « Les conditions d'agrément relatives à la protection des eaux souterraines ne sont pas respectées », a souligné l'Efsa. Et comme le demandeur de l'autorisation - l'entreprise Syngenta Crop Protection - n'a pas fourni d'informations appropriées sur l'effet des procédés de traitement de l'eau sur les résidus présents, l'agence n'a pas pu finaliser l'analyse des risques pour le consommateur. Le second point relevé par l'agence est le risque élevé d'empoisonnement pour les mammifères mangeurs de vers de terre.
Cet avis met également en avant les lacunes dans la connaissance qui persistent pour certains des autres domaines analysés. En conséquence, les analyses n'ont pas pu être finalisées, notamment l'exposition du bétail, des organismes aquatiques et des végétaux terrestres non ciblés.
Autre point à noter : l'Efsa est toujours en attente d'informations complémentaires de Syngenta Crop Protection sur les propriétés de perturbateur endocrinien du S-métolachlore. L'agence a en effet été mandatée par la Commission, en septembre dernier, pour rendre sa conclusion sur les résultats disponibles, avant l'achèvement complet de l'examen. Il faut dire que la procédure prend du temps : l'entreprise a soumis sa demande de renouvellement de son autorisation en juillet 2014.