Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Autorisation du S-métolachlore : l'Efsa relève deux points préoccupants

Eau  |    |  D. Laperche

Une étape importante vient d'être franchie dans le processus de renouvellement de l'autorisation du S-métolachlore : l'Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) vient de rendre son évaluation des risques  (1) liés à l'herbicide pour une utilisation sur le maïs et le tournesol. Un des sujets « de préoccupations critiques » pour l'agence est la présence du pesticide et de certains de ses métabolites (2) à des niveaux au-dessus des limites prévues pour l'eau potable dans un certain nombre de sites. « Les conditions d'agrément relatives à la protection des eaux souterraines ne sont pas respectées », a souligné l'Efsa. Et comme le demandeur de l'autorisation - l'entreprise Syngenta Crop Protection - n'a pas fourni d'informations appropriées sur l'effet des procédés de traitement de l'eau sur les résidus présents, l'agence n'a pas pu finaliser l'analyse des risques pour le consommateur. Le second point relevé par l'agence est le risque élevé d'empoisonnement pour les mammifères mangeurs de vers de terre.

Cet avis met également en avant les lacunes dans la connaissance qui persistent pour certains des autres domaines analysés. En conséquence, les analyses n'ont pas pu être finalisées, notamment l'exposition du bétail, des organismes aquatiques et des végétaux terrestres non ciblés.

Autre point à noter : l'Efsa est toujours en attente d'informations complémentaires de Syngenta Crop Protection sur les propriétés de perturbateur endocrinien (3) du S-métolachlore. L'agence a en effet été mandatée par la Commission, en septembre dernier, pour rendre sa conclusion sur les résultats disponibles, avant l'achèvement complet de l'examen. Il faut dire que la procédure prend du temps : l'entreprise a soumis sa demande de renouvellement de son autorisation en juillet 2014.

1. Consulter l'évaluation des risques de l'Efsa
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-41259-efsa-smetolachlore-evaluation-risque-preoccupations-critiques-2023.pdf
2. SYN547977, ESA (CGA354743), OXA (CGA51202), CGA50720, CGA368208, NOA436611, CGA357704, NOA413173, SYN542488 , SYN542489, SYN542490, SYN542491, SYN542492, SYN542607, SYN545026, SYN545027 et SYN5479693. lire Comment définit-on un perturbateur endocrinien ?
https://www.actu-environnement.com/dossier-actu/strategie-nationale-perturbateurs-endocriniens-10

Réactions2 réactions à cet article

Plus compliqué tumeurs ! Jamais l'ANSES n'aurait dû baisser pavillon en 2022,
l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a reconsidéré le statut réglementaire de l’ESA-métolachlore et du NOA-métolachlore. Considérés comme « pertinents » pour la santé humaine (c’est-à-dire potentiellement dangereux) depuis un rapport rendu par l’Anses en février 2021, ils viennent d’être réévalués et sont devenus « non pertinents ». Pour ces deux molécules, la tolérance dans l’eau de boisson passe ainsi mécaniquement de 0,1 microgramme par litre (µg/l) à 0,9 µg/l."
Maintenant ANSES court derrière la boulette 0,1->0,9 !!
Ca laisse maintenant le champ libre à tous les épandages de S métolachlore, limités à 1080 g/ ha, 1 fois / an, et en hors labour. C'est pourquoi vous pouvez voir maintenant à partir d'octobre, autant de champs marrons, roses .. sur en général, de grandes surfaces céréalières. normal ! 2/3 des exploitations qui cessent, vendent à des exploitations qui vont s'agrandir. Plus gros tracteur, plus grande charrue, moissonneuse ..A l'adage tu apprends à quelqu'un à pécher, il ne mourra jamais de faim, On oppose l'après plan Marshall d' Oncle SAM qui a offert un tracteur Massey Ferguson, ET plus jamais SAM, big bizness , big sociétés phyto, engrais, n'ont eu à se soucier de leur prospérité. Les revenus des exploitations eux n'ont pas suivi la progression, dettes moyennes d'un exploit°=200 000 €

J Cl M 44 | 01 mars 2023 à 10h42 Signaler un contenu inapproprié

Des "lacunes dans la connaissance" relative aux effets délétères de bien des pesticides et de leurs innombrables métabolites : sans blague ! Ce n'est pas comme si (presque) tout le monde ne le savait pas déjà !
Il est impératif et incontournable que les agences dont c'est le boulot regardent la réalité en face et que les politiques cessent cette mortifère politique de l'autruche devant l'évidence d'une énorme pollution généralisée de la biosphère et des milieux terrestres et aquatiques. Ce problème sanitaire majeur doit désormais être pris pour ce qu'il est : une menace pour le vivant sur Terre !
Le modèle agricole productiviste dominant qui détruit tout sur son passage - paysannerie comprise - doit ni plus ni moins être invalidé et remplacé à très large échelle par des pratiques agroenvironnementales sincères et véritables qui permettent de produire sans nuire.

Pégase | 02 mars 2023 à 15h38 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question à la journaliste Dorothée Laperche

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires

Partager