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Sécheresse : maintenir la vigilance malgré les pluies annoncées

Après les préfets de bassin, le ministère de la Transition écologique a réuni la centaine de représentants de l'État dans les départements pour faire le point et anticiper un été difficile. La vigilance reste de mise, malgré les pluies annoncées.

Eau  |    |  D. Laperche
Sécheresse : maintenir la vigilance malgré les pluies annoncées

Alors que la période favorable à leur recharge prendra fin dans quelques semaines, la quasi-totalité des nappes phréatiques affiche des niveaux bas (de modérément à très bas). Cette situation plus défavorable que celle de l'année dernière à la même période a amené le ministère de la Transition écologique à convoquer, dès le mois de février, le Comité d'anticipation et de suivi hydrologique (Cash), ainsi que les préfets de bassin, et, ce lundi 6 mars, les préfets de département. L'objectif : anticiper un été qui pourrait être compliqué et mettre le doigt sur des points d'amélioration par rapport à la gestion des crises précédentes.

Un rapport d'inspection sur la gestion de la sécheresse de l'été 2022 – en cours de finalisation - a effectivement mis l'accent sur les marges de progrès à réaliser. Parmi les axes soulignés par le ministre figure un meilleur suivi en temps réel de la situation, notamment des ruptures d'alimentation en eau potable dans les communes. Autre évolution nécessaire : supprimer les délais entre le franchissement des seuils fixés pour engager les restrictions et la mise en œuvre de celles-ci.

Une incertitude sur l'efficacité des pluies

Sept départements étaient déjà soumis à des arrêtés de restrictions, (1) ce 7 mars : trois à un niveau de vigilance (incitation aux économies) et quatre en alerte renforcée (limitation des usages). D'ici à la fin de la semaine, selon le ministre de la Transition écologique, deux nouveaux départements pourraient également prendre des arrêtés à un niveau d'alerte et six se placer en vigilance.

“ Nous fondons des espoirs réels sur les jours qui arrivent puisque des épisodes de pluie devraient améliorer la situation ” Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique
La sécheresse des sols et le faible niveau des nappes pourraient toutefois bénéficier de perturbations à venir. « Nous fondons des espoirs réels sur les jours qui arrivent puisque des épisodes de pluie devraient - dans une large partie du territoire - permettre d'améliorer la situation, mais dans une proportion qui reste à préciser, a indiqué Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique. Nous conservons des inquiétudes - plus particulièrement pour le bassin méditerranéen et pour le couloir rhodanien, pour lequel nous n'avons pas de prévisions de pluviométrie importante alors même que nous avons des situations qui sont particulièrement dégradées. » Une incertitude demeure également sur l'efficacité réelle de ces pluies.

En attendant le Plan eau

Le ministre a indiqué qu'un point ministériel serait réalisé le 15 mars pour dresser un bilan des évolutions et, éventuellement, donner de nouvelles consignes aux préfets. Pour mieux prendre en compte des situations difficiles, le ministère n'a pas écarté une possible révision des arrêtés cadre. Il a, dans tous les cas, prévu de revenir sur les orientations du guide national sécheresse destiné notamment aux préfets.

Par ailleurs, le très attendu Plan eau – dont les trois axes principaux viseront l'anticipation des crises hydriques, la sécurisation de l'eau potable et la gestion des eaux usées – sera présenté « dans quelques jours, dans le courant du mois de mars », assure le ministre.

1. Consulter le site propluvia<br />
http://propluvia.developpement-durable.gouv.fr/propluvia/faces/index.jsp

Réactions7 réactions à cet article

La question se pose ainsi : qui sera le plus fort, la logique d'une gestion raisonnée de l'eau, ou bien le lobby de l'agro-business. L'irrigation du maïs à cochons avec son cortège d'engrais et de pesticides, ou bien une agriculture respectueuse de la nature et des êtres vivants?La banque, ou les paysans, les vrais, ceux qui essayent de nous nourrir sans nous empoisonner?

petite bête | 08 mars 2023 à 10h53 Signaler un contenu inapproprié

"les paysans, les vrais, ceux qui essayent de nous nourrir sans nous empoisonner?"
Hé oui, j'en fait partie mais le consommateur lui ne vois que son portefeuille et se fout pas mal que ce soit "l'agro business" (comme dit petite bête), qui le nourrisse.
La filière bio enregistre un ralentissement pour la deuxième année consécutive. Les ventes de produits bio ont reculé de 7,4% en grandes surfaces en 2022. Côté enseignes spécialisées comme Biocoop, Naturalia ou Comptoirs de la bio, la baisse serait vertigineuse avec -12% de ventes, selon les données de deux enseignes.

A propos, nourrir des cochons avec, entre autre, du mais est extrêmement vertueux. Et ne vous y trompez pas, tout ce que nous ne pourrons plus produire chez nous sera importé. Et les produits importés ne respectent aucune des normes sanitaires et hygiénique imposées par la France;

A méditer, la France arrive en tête du classement lorsque l’on prend en compte les trois critères de l’étude faite par :The Economist Intelligence Unit et Barilla Center for Food and Nutrition: qualité nutritionnelle, gestion du gaspillage et des déchets, et agriculture durable.

ouragan | 08 mars 2023 à 20h08 Signaler un contenu inapproprié

La question n'est pas de savoir si "tout ce que nous ne pourrons plus produire chez nous sera importé", mais bien de savoir comment on produit le maïs ou le blé non panifiable, et pour faire en quoi. Et quand on voit les élevages actuels, on peu craindre le pire, sans même parler des cultures destinées à produire du carburant soi-disant "vert", et dont la production couvre de plus en plus d'hectares au détriment des cultures destinées à l"alimentation humaine.

petite bête | 09 mars 2023 à 18h10 Signaler un contenu inapproprié

Tant que le consommateur refusera de payer le juste prix pour que vive dignement le paysan, on a pas le droit de critiquer les choix des agriculteurs. On a le droit de vouloir autre chose mais pas de l'imposer au 1er maillon de la chaîne. Les paysans ne sont pas des esclaves

ouragan | 09 mars 2023 à 20h28 Signaler un contenu inapproprié

Je serais entièrement d'accord sur le fond - le juste prix -avec Ouragan s'il cessait de parler "des" agriculteurs, alors qu'ils sont multiples, c'est le moins que l'on puisse dire. Pour prendre deux extrêmes, peut-on mettre dans la même rubrique un céréalier beauceron et un éleveur de moutons en moyenne montagne, entre un éleveur bio et une usine à cochons, ou entre la FNSEA et la Confédération paysanne? Entre le Salon de l'agriculture et la réalité de l'élevage? Si on veut sauver l'agriculture, il faudrait que les diverses agricultures cessent de croire qu'elles défendent "les agriculteurs" alors qu'elles défendent souvent malgré elles un syndicat totalitaire.

petite bête | 10 mars 2023 à 17h31 Signaler un contenu inapproprié

Il y a en France 4.2 millions de propriétaires agricoles dont de nombreuses multinationales comme Chanel par exemple) pour 496000 agriculteurs. De grandes firmes, françaises ou étrangères, sont intéressées à l'idée de contrôler toute leur chaîne de production. Mais là on ne voit personne pour critiquer leurs choix de production! En 2021 102000 ha ont été ainsi spolier par ces financiers.
En résumé il y a aujourd'hui plus de 20000 foyer qui cherchent a s'installer sur des fermes avec un modèle basé sur une production territoriale, plus respectueuse de l'environnement et donc plus adaptée à des exploitations à taille humaine. Mais les multinationales font monter les prix à des hauteurs pharaoniques rendant impossible leurs installation.
Alors inutile de continuer à taper sur les paysans dont le nombre ne cesse de diminuer et à garder des œillères sur la réalité de l'accaparement des terres.
Le céréalier Beauceron est souvent un employé qui fait ce qu'on lui demande pour vivre!
Et l’éleveur de mouton en montagne est confronté à l'abandon des territoires par les instances publiques (plus d'école, de médecins, de pharmacie...) et aux prédateurs qui ont fait baisser le nombre d'élevage depuis leur surprotection
Une étude par l'institut de l’élevage et le Cerpam estime à 7 heures de travail supplémentaire par jour (non rémunéré et non reconnue socialement) le retour du loup sur nos alpages.

ouragan | 13 mars 2023 à 09h55 Signaler un contenu inapproprié

Bien sûr, tout est de la faute du loup, c'est évident !
Ceci étant, c'est bien sur les "exploitants agricoles" que je tape, et non sur les paysans, si peu nombreux en réalité. Et je ne comprends toujours pas comment vous faites pour mettre dans un même sac de "victimes du système " un céréalier beauceron (hyper équipé, silo privé et parfois piste d'atterrissage elle aussi privée) et un éleveur de moutons en montagne ! Entendu de la part d'un céréalier, justement beauceron, un peu éméché à la fin d'un repas à l'Agence de l'eau Loire-Bretagne :
" Je ne connais que trois saisons : mer, montagne, moissons" ! Provocation? Sans doute, mais pas seulement. Il était aussi président d'une Chambre d'agriculture... Le message voulait surtout dire aux environnementalistes : "Vous pouvez toujours causer, je n'en ai rien à foutre!"

petite bête | 13 mars 2023 à 11h23 Signaler un contenu inapproprié

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